10 décembre 2009

hanouka

Au sujet de ‘Hanoukah, le Talmud (Chabbath 21b) rapporte :

« Lorsque les Grecs ont pénétré dans le Temple, ils ont rendu impures toutes les huiles qui s’y trouvaient, de sorte que, lorsque les Asmonéens remportèrent la victoire, ils ne trouvèrent en ce Saint Lieu qu’une seule petite fiole d’huile revêtue du sceau du Grand Prêtre. Cette huile ne suffisait pas pour l’allumage d’un seul soir du chandelier. Or, par suite d’un miracle, l’huile suffit à alimenter ce chandelier pendant huit jours. Ces huit jours furent consacrés dans l’année suivante comme une fête perpétuelle ».
(crédit photo : image394.imageshak.us)

Souvenir de 'Hanouka 5769

Le Gal Dusquesne,
Commandant la 11 eme Brigade Parachutiste et DMD 31, en visite à l'aumônerie israélite de Balma, invité par l'Aumônier Sebbag, participe à l'allumage des lumières de la fête.

9 décembre 2009

Objets de cultes et rites


Publication :
Parmi les ouvrages ou articles publiés par les aumôniers israélites, nous revenons sur un ouvrage fort intéressant :
«La synagogue de Bordeaux» aux éditions Le Bord de l'Eau. Dans ce livre consacré aux 120 années des pratiques cultuelles des juifs de Bordeaux, Dominique Jarrassé laisse notamment la parole au Grand Rabbin Claude Maman, aumônier des Anciens Combattants et ancien Grand Rabbin de Bordeaux. Celui-ci nous donne ses explications sur les objets de culte et les rites religieux.

Dans ce livre on trouve également l'histoire de la synagogue, édifiée en 1882 grâce à la persévérance des vieilles familles juives bordelaises, pour une part originaire d'Espagne et du Portugal. Pendant la Shoa, ce haut lieu de culte fut transformé en prison pour les juifs bordelais avant leur déportation.
(en photo : Claude Maman/ la synagogue de Bordeaux -crédit photo : flickr de Yahoo)

2 décembre 2009

Etude : Ton prochain comme toi-même

« Tu aimeras ton prochain comme toi-même, Je suis le Seigneur » : le judaïsme ne sépare pas la première partie du verset de sa fin qui en est la justification. Le seul fondement véritable de l’amour du prochain, c’est que l’homme porte en lui l’image de D.ieu, qui l’a créée : c’est la seule base inattaquable des droits de l’homme.

Extrait de « Le judaïsme dans la vie quotidienne », Rabbin Ernest Gugenheim, Albin Michel Paris.

23 novembre 2009

Le Cha'atnez

Samedi soir, 21 novembre 09, le Grand Rabbin Pierre-Yves Bauer, Aumônier Général de l'armée de terre, a fait une conférence à la Synagogue de Villiers-le-Bel.

Réunis après la sortie de chabbat, les fidèles ont écouté avec intérêt l’orateur qui leur a fait découvrir, ou approfondir, les lois relatives à la conception des vêtements.
Le Lévitique (22-11) demande de ne pas mélanger dans un même vêtement de la laine et du lin; C'est l'interdit du Cha'atnez.

Jusque tard dans la soirée puis autour d’un copieux buffet, les détails de cette Mitsva/commandement ont été abordés.

(Crédit photo Audélia-Hana Bauer)

17 novembre 2009

Une belle initiative


22 octobre 09, comme chaque année, une classe (1ere ES1) du lycée militaire de St Cyr l’Ecole ainsi que plusieurs membres de l’équipe administrative et pédagogique ont été à Auschwitz et Birkenau. Ils participaient, accompagné de l’aumônier israélite Michaël DAHAN, au voyage annuel organisé par le Grand Rabbin Haïm KORSIA, Aumônier Général, en partenariat avec Air France.

Ce voyage pas comme les autres, participe à l’édification de ces futurs adultes. Il permet de transformer des mots et des photos en vécu, de joindre l’émotion à la mémoire. De ne pas oublier la tragédie de la Shoa, de penser à la mort, aux morts, à la guerre, aux guerres passées et présentes.

« Il n’y a pas de mots assez forts pour décrire l’horreur qu’ont du vivre ces six millions d’hommes, femmes et enfants. » dit avec des mots simples un des participants.

Le Docteur Elie BUZYN, rescapé des camps de la mort, était aussi du voyage. Sur place, il a livré son témoignage et raconté son quotidien durant ses années douloureuses. Les questions des élèves furent nombreuses.
(crédit photo : ushmm.org Enfant juif portant l'étoile jaune obligatoire. Prague, Tchécoslovaquie, pendant la Shoa)

11 novembre 2009

Décoration

Le Rabbin Elkiess, aumônier de nombreuses unités et notamment du 17ème Régiment du Génie Parachutiste à Montauban a reçu la médaille d'Ancienneté du travail GRAND OR.

Ce sont ainsi 40 ans de sacerdoce, au sercice de la communauté civile et au sein de l'aumônerie militaire qui sont récompensés.
(Photos : Insigne du 17 RGP, médaille d'Ancienneté du travail Grand Or)

9 novembre 2009

Témoignage : Un allié, un protecteur, un maître

Le peuple hébreu n’est pas seul acteur dans son histoire ; il a un allié, un protecteur, un maître qui intervient sans cesse, commande, inspire, dirige, frappe ou sauve, D. est là, toujours présent et agissant :

Et ce n’est pas un Dieu comme vos dieux, frivoles,
Insensibles et sourds, impuissants, mutilés,
De bois, de marbre ou d’or, comme vous les voulez (1)

C’est le D.ieu unique et suprême, le Tout-Puissant, le Créateur, l’Eternel. Et même quand il L’oublie, quand il viole Ses commandements, le peuple hébreu croit toujours en D.ieu ; c’est Lui qu’il craint ; c’est en Lui qu’il espère ; sa foi persiste au milieu des infidélités de sa vie. La Bible n’est pas un poème où l’homme raconte et chante les aventures de ses dieux, mêlées à ses propres aventures ; c’est un drame réel, un dialogue continu entre D.ieu et l’homme personnifié dans le peuple hébreu ; c’est d’une part la volonté et l’action divine, de l’autre la liberté et la foi humaine, tantôt dans une pieuse union, tantôt dans un fatal désaccord.
(1) Corneille, Polyeucte, acte IV, scène III.
François GUIZOT (1787-1874)

Méditations sur l’essence de la religion chrétienne, 6e Méditation, p. 151. Paris, Michel Lévy, 1866. (crédit photo : france-blog.info.fr

2 novembre 2009

Etude : Un bénéfice qui revient aux pauvres

Tout être humain est en droit d’exiger la justice, c’est-à-dire un traitement juste de la part de son prochain. Tsedaka, qui signifie amour d’autrui et charité, ne relève pas du droit légal, mais elle peut être sollicitée au nom de Dieu, puisque c’est Dieu qui nous enseigne cette vertu. Le concept juif diffère ainsi de la pratique où l’aumône est donnée avec hauteur, comme un geste de charité, au pauvre qui reçoit avec humilité. Mais Tsedaka est un devoir obligatoire dont le bénéfice revient aux pauvres, au nom de Dieu, et dont l’acceptation ne comporte aucune humiliation.

Le grand testament d’Abraham se résume en ces mots : gardez le chemin de D. pour pratiquer la charité et la justice. Le texte ne porte pas "et il feront", mais "pour pratiquer". C’est dire que ces impératifs ne peuvent être dissociés l’un de l’autre, mais se conditionnent entre eux. L’amour et la justice ne peuvent s’accomplir qu’en suivant « le chemin de Dieu ». Car Il est non seulement le maître de nos destinées, mais aussi la source exclusive de la connaissance du droit et de l’éthique. (S.R. Hirsch)
(Extrait de La voix de la Thora , Rabbin Elie MUNK, Ed. Fondation Samuel et Odette Levy, Paris, sur Gen. Ch18-19)

28 octobre 2009

Témoignage : Savoir lire Le Livre

Le Juif peut remonter pendant des siècles, il trouvera toujours quelqu’un qui sait lire

Le Juif peut remonter de génération en génération et il peut remonter pendant des siècles : il trouvera toujours quelqu’un qui sait lire. Quand il remonterait à quelque marchand de bœufs des plaines de la Pulta ou à quelque marchand de chevaux des immensités du tchernosioum, quand il remonterait à quelque marchand d’allumettes du Bas-Empire ou d’Alexandrie ou de Byzance... trouve toujours quelqu’un qui sait lire. Et non seulement cela, mais lire pour eux ce n’est pas lire un livre. C’est lire le Livre. C’est lire le Livre et la Loi. Lire, c’est lire la parole de Dieu. Les inscriptions mêmes de Dieu sur les tables et dans le livre. Dans tout cet immense appareil sacré le plus antique de tous, lire est l’opération sacrée comme elle est l’opération antique. Tous les Juifs sont lecteurs, tous les Juifs sont liseurs, tous les Juifs sont récitants.

Note conjointe sur M. Descartes et la philosophie cartésienne, p 84, Charles PÉGUY(1873-1914) , en photo,
Paris, Nouvelle Revue Française, 1924

27 octobre 2009

Témoignage : L’aurore chasse les impies devant sa lumière


C’est par la Bible que les Juifs ont exercé leur influence dans le monde

La Bible est le livre par excellence, celui du sage et du simple, celui qui depuis deux mille ans nourrit les jeunes générations sous tous les climats, au milieu de toutes les races, à tous les degrés de civilisation. C’est que la Bible, histoire de D.ieu même, comme l’appelait le pieux Rollin, développe, exalte le sentiment religieux, mais qu’elle appelle aussi aux vertus domestiques et sociales.

D’ailleurs il y a là pour tous enseignement fécond. Quel spectacle que de voir au milieu de l’idolâtrie et de religions grossières, entre les saturnales de Tyr et celles de Babylone, ce petit qui rejette la pluralité des dieux et les folles joies des sens, qui, malgré toutes les misères et tous les désastres, sauve et nous conserve son dogme précieux devant lequel ont fui les superstitions et les vices honteux du polythéisme, « comme au matin, dit Jacob, l’aurore chasse les impies devant sa lumière ».
Victor DURUY (1811-1894)

Extrait de : Histoire Sainte, Préface, P. I, Paris, Hachette, 1908, crédit photo wikipedia.org

26 octobre 2009

Etude : Il « s’acquitte de ses dettes »


Après un bref passage en Egype, Abraham retourne "où avait été sa tente la première fois, entre Beth El et Aï". Sur ce chemin du retour, le verset [Gen XIII-3] dit qu' "IL REPRIT SES ÉTAPES". Rachi, célèbre Rabbin du Moyen-Age commente : « Au retour, il s’est acquitté de ses dettes ».
Abraham avait l’habitude de proclamer partout où il passait la toute puissance de Dieu, créateur du ciel et de la terre, et d’appeler les hommes à son service. Cependant, de nombreux contemporains ne le crurent pas et demandèrent : Si la parole d’Abraham est vraie, pourquoi alors ce Dieu laisse-t-il errer constamment son fidèle serviteur et ne lui accorde-t-il pas le repos et le bonheur tranquille comme récompense ? Abraham ne peut répondre à cette question, d’autant que ses pérégrinations lui étaient infligées comme épreuves de son amour de Dieu. Il resta donc le « débiteur » de ses contemporains. Mais lorsqu’il revint célèbre grâce au miracle, connu de tous, de l’heureux dénouement de l’incident avec Pharaon, et, en plus, devenu extrêmement riche, il put « s’acquitter de ses dettes » en donnant la réponse à ses détracteurs.

Il reprit ses étapes, depuis le midi jusqu’à Béthel et Aï, jusqu’au lieu où était sa tente au commencement, à l’endroit où se trouvait l’autel qu’il y avait précédemment érigé.
(Extrait de La voix de la Thora , Rabbin Elie MUNK, Ed. Fondation Samuel et Odette Levy, Paris)

21 octobre 2009

Rencontre au Sommet

La visite officielle en France de l’Aumônier Général de Tsahal Avi’haï Ronski, a été l’occasion d’une rencontre œcuménique, a la direction de l’aumônerie israélite de l’armée française à Paris.

L’aumônier général israélien a abordé plusieurs sujets devant ses homologues français, catholique, musulman et israélite.

Il a notamment parlé de la considération de son armée pour les soldats, qui en son sein, appartiennent à un culte minoritaire (musulmans, catholiques, …).

Il a également parlé du respect dû aux morts et a décrit, dans ce cadre, les efforts colossaux déployés par Tsahal et son aumônerie pour arriver à identifier, avec une certitude absolue, le corps de chaque soldat décédé. Des empreintes digitales à l’imagerie médicale non invasive, tout est fait pour permettre l’identification, sans dégrader -ou sans dégrader davantage- le corps du défunt.
Cette préoccupation typiquement juive a suscité l’intérêt admiratif des aumôniers présents.

19 octobre 2009

l'aumônier général israélien en visite à Toulon


En visite officielle en France, le Rav Avi'aï Ronski, Aumônier Général de Tsahal, s'est rendu à toulon, accompagné par son homologue français le Grand rabbin Haïm Korsia et l'aumônier local Ary Samoun.

C'est le Vice Amiral d'Escadre Bertrand Aubriot, à l'Etat-Major de la base navale qui se charge personnellement de l'accueil avec des propos chaleureux.

Un des points forts de cette journée : La visite du Mistral, Bâtiment de projection et de commandement (BPC), commandé par le capitaine de vaisseau Didier PIATON.

(En photo, l'Aumônier Général Ronski et le capitaine de vaisseau Piaton. Crédit photo : A. Samoun, Min. Défense)

17 octobre 2009

Etude :Tu mangeras .. et tu béniras

«Tu mangeras, tu seras rassasié et TU BENIRAS»[Nb. ch.10]. Ce verset Comme le fait remarquer Bahya Ibn Paqûda, c’est peut-être la seule fois, ici à propos du repas, que l’Eternel nous ordonne de lui consacrer une bénédiction ; mais comme toujours, la Torah n’y fait que des allusions, laissant aux hommes le soin de sa rédaction et de sa réalisation.

Le Sefer Hàhinoukh s’étend longuement sur ce problème de bénédiction et citant cette parole de nos Rabbins de mémoire bénie): « Le Saint-Béni-Soit-Il se complaît dans les prières des Tsadiquimes, des justes ».

Comment D. peut-il avoir besoin des bénédictions des Justes. Lui, la Source et l’auteur de toute bénédiction ?

En fait, «l’Eternel se complaît dans les prières des Justes» est à comprendre ainsi : l’Eternel désire voir les justes accomplir une action par laquelle ils mériteront sa bénédiction et jouiront de ses bienfaits.

En effet, l’essence de toute bénédiction réside dans la notion que D. est l’unique dispensateur de tout bienfait ; Lorsque nous disons "Baroukh atah", il ne faut pas le traduire par «Soi béni ô Eternel» mais par «Tu es la source de toute bénédiction, de tout bienfait, ô Eternel».

Si la Torah insiste pour que l’homme adresse une bénédiction à D. après le repas, c’est-à-dire associe une démarche spirituelle à tout ce qu’il y a de plus matériel, à tout ce qu’il y a d’animal en l’homme, c’est justement pour lier la vénération à D. avec des sentiments élevés, à tout ce qu’il y a de plus profane, et que l’éclat de l’esprit divin se dresse sur les choses les plus simples de la vie.
Toute notre vie, grâce aux bénédictions, se trouve ainsi sanctifiée dans toutes ses manifestations.
Les bénédictions après le repas (Birkath hamazone) n’apparaissent pas seulement comme une prière, mais comme une véritable anthologie des fondements du judaïsme, des aspirations et des obligations des enfants d’Israël. Toutes les données essentielles de la survie du peuple juif sont rappelées dans ce morceau de choix, aussi bien sa survie physique que son élévation spirituelle. Aussi est-il recommandé de la réciter avec tout l’élan de son cœur, et la concentration de son esprit.

Grand rabbin Jacques Ouaknin (Image : www.kerdiab.org)

16 octobre 2009

Au 2ème RG, deux témoins racontent


Au 2ème Régiment du Génie (2ème RG), deux rescapés des camps d'extermination allemands ont raconté leur Histoire.

Parce qu'il était juif, Monsieur Edelstein, a été interné à Drancy en Région Parisienne puis déporté avec 1300 autres personnes. Il est arrivé à Auschwitz dans la nuit du 30 avril au 1er mai 1944. Dépouillé de son identité, il devient le numéro 186601 et doit se battre pour survivre; Travail, typhus, sélections, marche de la mort. Au cours de celle-ci, à bout de force, il s'éffondre. Un soldat allemand arme alors son fusil pour l'achever lorsqu'un autre soldat allemand dit "Ce n'est pas la peine, il est déjà mort !". Les allemands s'éloignent, il rassemble ses forces et se sauve. Par miracle il est libre, vivant.
Il est un des rares survivants de son convoi.

Parce qu'il était résistant, Monsieur Kleinberg a lui aussi connu les camps. A 17 ans, le 12 mai 1944, il a été arrêté par la Gestapo et a lui aussi eu la chance de faire parti des quelques survivants. Son témoignage fut émouvant et précis "j'ai bientôt 83 ans. Je ne pensais pas venir un jour au régiment du Génie pour raconter mon histoire".

C'est donc devant l'ensemble du personnel du 2ème RG de Metz, que ces témoignages ont été livrés, introduit par le Colonel Gallineau. Une journée remarquablement bien organisée par l'Aumônier Régional Gérald Rosenfeld, le 2 RG, et l'aumônier du régiment le Grand Rabbin Bruno Fizson.

(Photo : Les deux témoins, le Chef de corps et l'aumônier)

F.M.I.

Plusieurs nouveaux aumôniers participent en ce moment à la Formation Militaire Initiale.
Découvertes des armées, de ses métiers, de ses savoirs et de son savoir faire.
Cours théoriques et formation sur le terrain s'enchaînent durant deux semaines. La formation purement cultuelle, propres aux armées, se fera ensuite.

Ici, les stagiaires en compagnie de l'aumônier général israélite de l'armée de terre, de passage pour les encourager.

Le Grand Rabbin de France reçoit le Général Ronski

14 octobre 09. Dans le cadre de sa visite officielle en France, le Général Avi’haï Ronski, aumônier général de Tsahal, a partagé un déjeuner de travail avec le Grand Rabbin de France Gilles Bernheim et les représentants de l’aumônerie israélite française, le Grand Rabbin Haïm Korsia, aumônier général et ses adjoints.

1 octobre 2009

Rabbin Bernard Schonberg

A l’occasion du décès de madame Andrée Schonberg à Strasbourg, le rabbinat se doit de rappeler la mémoire de son époux, le Rabbin Bernard Schonberg.
Bernard Schonberg est né le 17 juin 1908 à Lichagora, en Pologne au sein d’une famille de hassidim et de rabbins et il entre à la yéchiva en novembre 1917.
Victime des persécutions qui sévissent en Europe orientale, et alors que Bernard Schonberg n’a que 5 ans, sa famille fuit la Pologne afin de se rendre aux USA. Finalement ils s’installent à Paris. Les études secondaires de Bernard seront menées au Talmud Torah de la rue Vauquelin
Après l’obtention de son diplôme rabbinique, il réalise une très honorable carrière militaire, comme soldat puis rapidement comme aumônier (voir l’article que nous lui consacrons à ce sujet).
.En juin 1941, il est invité par le groupement n°7 des chantiers de la jeunesse à Rumilly en Haute Savoie à présenter « la religion juive » devant un quarantaine de jeunes chefs, de 20 à 25 ans, anciens étudiants.
En 1942, le Rabbin Schonberg assure par intérim les fonctions de grand Rabbin de Lyon.
Arrêté en mai 1943 il est transféré à Drancy. Le 20 novembre 43 il fait partie du convoi n°62 et sera sélectionné pour travailler dans les usines d’Auschwitz. Il organise des cours d’instruction religieuse pour une trentaine d’élèves, crée un chœur d’enfants pour animer les offices religieux.
Selon les témoignages, le Rabbin Bernard Schonberg meurt d’épuisement au camp de Ponowicz en février 1944, il n’a pas 35 ans.
A la libération il reçoit à titre posthume, la médaille de la Résistance.
Sa fille ne l’a jamais connu.
Grand Rabbin Haïm KORSIA, Aumônier Général

Rabbin Schonberg, aumônier, médaillé de la Résistance

Le rabbin Bernard Schonberg, né en 1908, obtient sa licence de droit et, en 1933, son diplôme rabbinique. A la fin de cette même année, la famille Schonberg est naturalisée française et Bernard fait son service militaire au 8ème régiment d’artillerie hippomobile de Toul avant d’assurer l’aumônerie du lycée Ampère.
Durant la guerre en 1939, Bernard Schonberg est nommé aumônier militaire au IXe corps à Nantes avec le grade de capitaine, il participe à la campagne de Belgique. Il est ensuite attaché à l’armée de Paris où il occupe les fonctions d’aumônier des XI, XXV et IX corps. Sur le terrain des opérations, Bernard connaît bien évidemment les affres des batailles et l’angoisse des replis et des camps de réfugiés.
A l’intérieur du camp de Ruffieux, les conditions de vie sont telles, que le Rabbin Schonberg améliore l’alimentation des travailleurs en passant sa contribution hebdomadaire de 500 à 1000 francs. Il envisage la nomination d’un aumônier auxiliaire pour y organiser la vie intellectuelle et la vie religieuse. Son choix sera fait parmi les internés, deux aumôniers seront alors nommés.
Bernard Schonberg a reculé avec des hommes dans le sud-ouest. Il séjournera quelques temps auprès de la communauté de Bergerac. Démobilisé en août 1940 il regagne Lyon.
Arrêté en mai 1943 il est sélectionné pour travailler dans les usines d’Auschwitz et meurt d’épuisement en février 1944, dans la fleur de l’âge.
Grand Rabbin Haïm KORSIA, Aumônier Général
(crédit photo : Ecole d’artillerie, pièce hippomobile)