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13 avril 2014

Face à la Mer Rouge

Pessah (la Pâque juive) est considérée comme un événement fondateur du peuple juif. A ce titre, il est rappelé quotidiennement dans la prière du matin : « Je suis Hachem votre Dieu, qui vous ai fait sortir du pays d’Egypte […] » ou encore « Tu nous as délivrés de l’Egypte, […] , Tu nous as rachetés de la maison de l’esclavage […] ».
 Pessah  Pessah est le temps privilégié du questionnement : le Séder(soirée pascale) ne commence-t-il par une question : « En quoi cette nuit est-elle différente des autres ? ». Un questionnement qui est temps d’introspection, de délivrance recherchée autant que redoutée face à l’avenir inconnu, à l’image des Hébreux saisis d’effroi face à la Mer Rouge pourtant promesse de salut. Pessah repose sur une promesse (celle de la libération), une prière (l’année prochaine à Jérusalem), la centralité de la parole, du questionnement et des réponses apportées par le « maître de la cérémonie ».



Pessah cacher Vesameah !

Véronoque Dubois – Aumônier de l'HIA du Val de Grâce

8 avril 2014

Ur

L'Euprhat

Selon les traditions hébraïques, Abraham l’Hébreu était originaire d’Ur, en Mésopotamie. Ses ancêtres avaient émigré d’une cité sumérienne prospère vers la fin du troisième millénaire : les fouilles de Léonard Woolley (1922-1934) ont dégagé le site d’Ur, près de Moughayir et d’El Obéid. Ville active dotée d’avenues menant aux temples, de tours carrées, de marchés, de grandes maisons de brique, Ur aurait connu une crise économique prolongée, qui aurait provoqué le départ de Térakh, père d’Abraham. La famille s’installe à quelques mille kilomètre d’Ur, à Harran, sur le haut Euphrate ; c’est de là qu’Abraham quitte les siens pour gagner la terre de Canaan, promise par Dieu à sa postérité (vers 1760)………
(Crédit photo : http://www.diplomatie.gouv.fr)

4 mars 2014

Les Dix Commandements


Je suis le Seigneur ton Dieu, qui t’a fait sortir de l’Egypte, de la maison d’esclavage.
Tu n’auras pas d’autre dieu devant moi. Tu ne te feras aucune idole, ni aucune image de ce qui est dans le ciel en haut ou sur la terre en bas ou dans les eaux sous la terre. Tu ne te prosterneras pas devant elles et tu ne les adoreras pas, car je suis le D.ieu qui ne souffre aucun partage, qui punis les fautes des parents sur les enfants, jusqu’à la troisième et quatrième génération à l’égard de mes ennemis, et qui étends ma grâce jusqu’à la millième génération en faveur de ceux qui m’aiment et qui observent mes commandements.
Insigne d'aumônier avec les 10 commandements
Tu ne prononceras pas le nom du Seigneur ton D.ieu à l’appui du mensonge, car le Seigneur ne laisse point impuni celui qui prononce son nom à l’appui du mensonge.
Souviens-toi du jour du sabbat pour te sanctifier.
Six jours tu travailleras et tu feras ton ouvrage, mais le septième jour est un jour de repos consacré au Seigneur ton D.ieu : tu ne feras aucun travail, ni toi, ni ton fils ni ta fille, ni ton serviteur ni ta servante, ni ton bétail, ni l’étranger qui séjourne dans tes cités. Car en en six jours le Seigneur a fait le ciel, la terre et tout ce qu’ils renferment, et il s’est reposé le septième jour ; c’est pourquoi le Seigneur a béni le septième jour et l’a sanctifié.
Honore ton père et ta mère, afin que tes jours se prolongent sur la terre que le Seigneur ton D.ieu va te donner.
Tu n’assassineras pas.
Tu ne feras pas d'adultère.
Tu ne déroberas pas.
Tu ne seras pas faux témoin contre ton prochain.
Tu ne convoiteras pas la maison de ton prochain, ni son serviteur ni sa servante, ni son bœuf ni son âne, ni rien de ce qui lui appartient.


3 mars 2014

L’importance de la lecture de la Méguilla à Pourim


Les Sages ont institué de lire ou écouter la Méguilla dEsther le soir et le matin de Pourim. Hommes et femmes sont soumis à égalité à cette lecture, et lon doit initier les enfants à lécouter dés quils sont en âge de pouvoir le faire.
Cest un devoir si impérieux quon se doit de repousser à plus tard laccomplissement de toute Mizva qui se présenterait à la même heure que la Méguilla. Même les cohanim en service au Temple, devaient différer certains sacrifices afin de se rendre à la lecture publique de la Méguilla. Ceci en raison de limportance de rappeler publiquement les miracles qui se révèlent au fil de lhistoire de Pourim. On atteste ainsi que le sauvetage des juifs de Perse fut orchestré par la « main cachée » de D-ieu.
cédit photo : consistoire.org
La Méguilla tient lieu de hallel, le cantique qui est chanté à chaque fête. Aussi il est conseillé, en labsence de toute Méguilla, de lire le hallel à Pourim  en louange à D-ieu.
On doit sattacher, lors de la lecture, à ne manquer aucun mot et à faire régner le silence dans la synagogue.

Aumônier Arié TOLEDANO (aumônier en RTSE) 

14 février 2014

Dissuasion nucléaire



Audition des aumôniers militaires en chef sur le thème de la dissuasion nucléaire
Extrait de l’intervention du Grand Rabbin Haïm Korsia devant la Commission de la Défense nationale à l'Assemblée Nationale le 12 février 14

"Lorsque le prophète Jonas vient devant la ville de Ninive en disant 'si vous ne vous repentez pas, dans 40 jours, Dieu va vous détruire', la ville se repent. Celui qui menace est crédible et les gens en face sont intelligents. La menace du fort à l'intelligent fonctionne. Mais quand Moïse prévient Pharaon des plaies qui s'abattront sur l’Égypte s'il ne laisse pas partir le peuple d'Israël, Pharaon n'écoute pas. La dissuasion du fort envers le fou ne fonctionne pas"

26 novembre 2013

Célébration : 'Hanouka

Rabbi Nathan Chapira, l’auteur du «Megalé Amoukot», établit un lien entre le combat nocturne engagé par l’ange d’Essav contre Yaacov, profitant de la solitude de notre patriarche lors du franchissement du gué du fleuve appelé Yabok, et la fête de Hanoukka. Il explique que les fameuses petites fioles que Yaacov retourna chercher, seul, sur l’autre rive du cours d’eau, selon le commentaire de Rachi (Genèse XXXII, 25) n’étaient autres que des fioles d’huile portant le cachet du grand prêtre du temple de Jérusalem, combustible indispensable à l’allumage de la Menora. A l’orée de l’histoire du peuple juif, même au péril de sa vie, Yaacov, ne peut se résoudre à abandonner derrière lui cette huile sacrée, symbole de notre sagesse et de notre pureté, seul garant du succès de l’Odyssée des enfants d’Israël à travers les âges. Cet anachronisme nous montre que Jacob se préparait à chercher de petites fioles, comme si notre présent bâtissait notre futur.

A l’heure où notre société semble minée par une crise de confiance, où le souhait «bon courage» a remplacé le traditionnel «bonne journée», il me paraît nécessaire de rappeler la confiance en l'Eternel et l’héroïsme de notre patriarche, sa témérité mise au service d’un idéal lumineux de bonté et de partage avec l’autre. Se souvenir que selon la Thora, le courage n’est pas seulement une vertu nécessaire à l’accomplissement de performances physiques. Enseigner, transmettre, soutenir, donner, partager, échanger, exigent eux aussi de chacun d’entre nous un véritable courage. Porter ce message de la fête de Hanoukka auprès de tous les personnels militaires et civils de la Défense que nous soutenons, me paraît utile, nécessaire et déterminant.
Grand Rabbin Haïm Korsia - Aumônier Général

11 novembre 2013

'Hanouka : En nombre croissant


Que vient symboliser l’allumage en nombre croissant des bougies de Hanouka?
Le Talmud (Chabbat 21b) cite une discussion entre Chamaï et Hillel au sujet du nombre de lumières à allumer. Chamaï dit qu’il faut allumer huit le premier soir, sept le second, pour n’allumer qu’une seule le 8eme soir. Hillel dit l’inverse: une le premier soir, deux le second et ainsi de suite.
La Tradition a retenu l’avis de Hillel.
Derrière cette discussion en apparence technique, se cache une discussion idéologique. Le Hidouché Harim (Maître h’assidique du 19eme siècle) explique cette divergence de vue  autour de  la symbolique du feu: il brûle et éclaire en même temps. Le feu qui brûle le mal diminue à mesure que le mal régresse. La flamme qui éclaire grandit une fois qu’elle a bien pris. La Tradition a donné priorité à  l’éclairage qui grandit, chassant automatiquement les ténèbres du mal.
Arié Tolédano (RTSE)

10 septembre 2013

Etude de rentrée

Le Grand Rabbin Alain GOLDMANN ancien aumônier général, ainsi que plusieurs aumôniers en activité ont assisté cette semaine à un cours de rentrée donnée, à Paris, par le Rav David YOSSEF. 
Le thème choisi était « Du bon usage des appareils électriques dans le respect de la Halakha / loi juive ». Un sujet complexe et d'actualité. 

A cette occasion les aumôniers on fait plus ample connaissance avec le Rav Yossef, récemment nommé Grand Rabbin d'Israël.

Crédit photo : PY Bauer

8 août 2013

hôpitaux : Un nouveau guide pratique

L'Aumônier Véronique Dubois, en coordination avec le Rabbin Laurent Berros, est l'auteur d'un nouveau guide à l'attention du personnel hospitalier consacré aux fêtes de :

- Roch Hachana (Nouvel An)
- Yom Kipour (Jour du Grand Pardon)
- Soukkot (Fête des Cabanes)

On y trouve également une très bonne synthèse pratique concernant le chabbat / samedi et les jours chômés

Ce guide agrémente le côté pratique des choses avec de nombreuses références bibliques et enseignements rabbiniques.

Véronique Dubois est aumônier des Hôpitaux d'Instruction des Armées du Val de Grâce et de Bégin. Le Rabbin Laurent Berros est aumônier coordonnateur de l'ensemble des hôpitaux militaires.

Télécharger le guide ici :

13 juin 2013

L'époque biblique

Texte pour la liturgie synagogale

 L’histoire des origines hébraïques a été entièrement renouvelée depuis un siècle par les progrès de l’archéologie orientale, par le déchiffrement et l’étude des textes diplomatiques et littéraires qu’on a retrouvés et qui éclairent la période biblique. Pourtant, c’est encore la Bible elle-même qui fournit la clé de l’ensemble : en effet, ces quelques douze siècles ont déjà leur histoire propre lorsque, vers 540, s’achève la rédaction de la Bible…….
 Extrait de l'Encyclopædia Unuiversalis

6 juin 2013

Lien Armée - Nation

Conférence de l'Aumônerie Israélite des Armées à la synagogue de Villiers le Bel sur le thème "l'habit dans la Thora". Sur notre cliché, l'Adjoint terre, répond aux questions du public.


30 mai 2013

Que va-t-il advenir ?

Aumônier D. dahan
S’il y a bien une problématique qui se pose à nombre de nos concitoyens, en ces temps de crise économique et sociale, c’est bien le questionnement voire la peur du lendemain. Faut-il s’inquiéter ou être insouciant, penser au pire ou se dire que demain sera meilleur qu’aujourd’hui ? Toutes les écoles existent, et elles contiennent toutes une parcelle de vérité. Mais l’Homme ne vit pas que de pain, il a aussi besoin de spiritualité. Or, à l’aube de l’été et de son corollaire de loisirs, ne faut-il pas veiller à entretenir la flamme du judaïsme ?
... Lire la suite ...
Grand rabbin Daniel Dahan, aumônier en RTNE

6 mai 2013

Fête de Chavouot


Pourquoi lisons-nous le Livre de Ruth à Chavouot (cette année les 15 et 16 mai 2013) ?
Réponse : Plusieurs raisons ont été données pour cette lecture.
En voici quelques-unes :

- La Torah est axée sur la bienfaisance désintéressée : le 'hessed.
C’est cette qualité qui caractérise Ruth, cette princesse qui a abandonné l’opulence de sa maison paternelle pour suivre sa belle-mère, veuve et misérable, pour qu’elle l’initie au judaïsme.

- Le livre de Ruth relate les circonstances dans lesquelles est née la dynastie royale issue de David. Cette naissance est le fruit du triomphe de la loi orale qui a statué qu’une femme amonite est autorisée pour un juif
une fois convertie, alors que la Torah interdit à une juive d’épouser un converti amonite. Ainsi Boaz a pu épouser Ruth amonite convertie. Au jour du don de la Torah, il était important de souligner le rôle important que joue la Torah orale dans la pratique du judaïsme. 

- Ruth est le prototype d’une conversion sincère, tout comme le peuple juif s’est « converti » collectivement en acceptant la Torah.

Aumônier A. Tolédano (RTSE)

22 avril 2013

Lag Baomer


Lag Baomer (28 avril 2013) marque une pause dans la période de relative austérité que nous observons durant le Omer. Quelles sont les raisons ?

Réponse :
Tombe: Rabbi Chimon bar Yohaï à Mérone 
  Durant le Omer, nous nous souvenons du décès des 24 000 élèves de Rabbi Aqiba. A ce titre, on s’abstient de célébrer des mariages et de se couper les cheveux. Cette épidémie s’est arrêtée le 33ème jour du Omer. Selon une version, c’est un arrêt définitif des décès, pour une autre, c’est une pause d’un jour.
  Selon ces deux versions, on arrête totalement ces aspects de l’austérité dès le lendemain de ce jour où on l’interrompt simplement pour un jour. Dans le rite séfarade, dès le 34ème jour du Omer au matin on s’autorise désormais les mariages et la coupe de cheveux.
  Par ailleurs, le jour du Lag Baomer, est en soi une occasion de se réjouir en hommage à Rabbi Chimone Bar Yohaï décédé ce jour-là. Bien que généralement, le jour du décès d’un sage soit triste, ce sage a révélé le jour de son départ les secrets du Zohar et ces lumières méritent d’être célébrées dans la joie.
Aumônier A. Tolédano (RTSE)

3 avril 2013

Colloque d'éthique médicale


Le 13 mars, l'Aumônerie Israélite des Armées (AIA) a organisé à Paris, en partenariat avec le Grand Rabbinat de France, un colloque d'éthique médicale autour de la mission du Pr Didier Sicard, Président d'honneur du Comité consultatif national d’éthique (CCNE), sur la fin de vie solidaire: Quelle(s) éthique(s) de vie ? Lectures monothéistes et psychiatriques.
Ce débat de société, prochainement examiné à l’Assemblée nationale, s'inscrit au cœur des missions dévolues à l'AIA et au Grand Rabbinat de France: mener une réflexion éthique dans le monde militaire, au nom du lien armée-nation puisque tous les hôpitaux militaires sont ouverts au public et, de façon plus exhaustive, rappeler que le souci des autres est au fondement de la loi juive.
Les nombreux auditeurs venus de toute la France, à l'Ecole du Val de Grâce, assister à cette restitution très interactive étaient des cadres de santé des hôpitaux militaires et publics, des aumôniers militaires ainsi que des membres du CCNE, des praticiens, de hauts gradés et des bénévoles.
A la lumière de son expérience, le Grand Rabbin de France a insisté lors de son intervention, sur la régularité des visites aux patients qui, en ces instants difficiles, tisse les conditions favorables à l'émergence d'un dialogue, source de réparation et de paix. Lectures monothéistes et psychiatriques ont enrichi les débats, de par leurs références textuelles, leurs expériences et leurs constats notamment sur les carences en formation des médecins. Le Pr Sicard a conclu en soulignant l'humanité et la pertinence des propos du Grand Rabbin de France et du Grand Rabbin Haïm Korsia, modérateur des débats.
Aumônier Véronique Dubois ( HIA-VDG)

19 mars 2013

La " Bénédiction des arbres "



Que signifie la " Bénédiction des arbres " que nous récitons durant le mois de Nissan ?

Les Sages ont institué de faire des bénédictions chaque fois que nous tirons profit de la création.
Ainsi, on bénit D-ieu pour la nourriture, une bonne odeur, un spectacle agréable, ou un spectacle qui sort de l'ordinaire.
Durant le mois de Nissan, les arbres fruitiers sont en fleurs et représentent la nature qui se renouvelle, en offrant une vue agréable.
On ne peut donla réciter que lorsque les arbres sont en fleurs, mais ne portent pas encore de fruits. D'où la nécessité de ne pas la retarder après le mois de Nissan.

Amônier Arié TOLEDANO (RTSE)

8 mars 2013

Vous n'êtes pas à la maison à Pessa'h ?


Le Choulhan Aroukh (Orah haïm 436-1) stipule clairement qu'une personne qui quitte sa maison dans les 30 jours qui précèdent Pessah, doit tout de même rechercher le 'hamets (produits interdits pendant la fête) à la lumière d’une bougie le soir qui précède son départ, sans prononcer de bénédiction, mais en prononçant la formule d’annulation, le bitoul. Si la maison restera occupée après son départ, il faudra nommer une personne majeure qui recherchera le 'hamets le 13 Nissan au soir. Au cas où on a recours à  la vente du hamets, si cette vente intervient avant le 13 Nissan au soir, il n’est pas nécessaire de rechercher le 'hamets avant son départ.

Rabbin Arié Tolédano (aumônier en RTSE)


Etre associé


L’homme doit comprendre que l’Eternel a placé en lui d’immenses forces, et qu’il a peut-être le pouvoir de découvrir les secrets extraordinaires du Monde dans lequel il vit. Toutefois, pour grandir, vivre, il faut accepter que nous ne sommes pas seuls à déterminer notre avenir, nous sommes, et c’est là une fonction d’une grande noblesse, les associés du Tout Puissant dans l’oeuvre de Sa Création !
Grand Rabbin Bruno FISZON
Aumônier RTNE

20 février 2013

La foi



D.ieu tout-puissant, ta grâce nourrit les vivants, ta miséricorde ranime les morts. Tu soutiens les faibles, tu guéris les malades, tu délivres les captifs et tes promesses s’accompliront fidèlement envers ceux qui dorment dans la poussière.- Sois béni, Seigneur, qui ressusciteras les morts.
Extrait de la prière du matin

11 février 2013

Histoire des Hébreux


           L’histoire des Hébreux s’apparente à celles de l’Egypte antique, de Babylone, de l’Assyrie, et, comme celles-ci, surgit des fouilles archéologiques et du déchiffrement de tablettes d’argile et de papyrus bien conservés. Elle comprend des heures de gloire et des temps de décadence. Elle donne lieu à des débats scientifiques comme l’histoire des Crétois, des Etrusques ou des Hittites. Surtout, elle pose des problèmes d’une nature unique, car il manque à cette histoire le point final qui seul autoriserait un jugement, une définition, une reconstruction synthétique. De l’histoire des Hébreux, l’Occident chrétien a fait une « histoire sainte » dont le christianisme prendrait la suite. Mais les acteurs de cette histoire, les Juifs, demeurent et détiennent une connaissance intérieure de ses péripéties, inséparable de leur conscience religieuse. Ils en conservent encore deux témoignages capitaux, la Bible et le Talmud. Aborder l’histoire des Hébreux, c’est rencontrer deux difficultés majeures ; d’une part quel crédit l’historien peut-il accorder à des affirmations religieuses ? D’autre part, entre la vision chrétienne et celle des Juifs, laquelle retiendra-t-on ?.......

Extrait de l'Encyclopædia Universalis article Hébreu