La société "Moderne", semble définir les hommes par leur fonction, leur origine ou leur aspect. Elle tend à uniformiser les vêtements puis les mœurs et enfin les pensées.
Etre de son temps, c’est choisir de se fondre dans une masse, qui vit, vibre, se passionne pour les mêmes intérêts.
La loi de la Majorité s’impose et écrase la minorité.
Il y a longtemps, un homme Avraham a rompu avec une cité, qui lui imposait un prêt à penser. Seul, avec une poignée de fidèles et soutenu par son épouse Sarah, il s’est mis à marcher vers une autre Terre, un autre lieu ou la singularité devenait possible. ‘’Maassé Avot Simane La Banim’’. Les actes des Pères sont un signe pour les enfants. Notre Patriarche a tracé alors le chemin si particulier du peuple d’Israël.
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Beaucoup d’entre nous ignorent leur patrimoine spirituel. Peu d’entre nous, qui vivons en exil, sont hébraïsants. Mais est-ce là une excuse ?
Tant de livres de cours sont accessibles dans les langues de l’exil. Les moyens modernes permettent aujourd’hui à chacun d’avoir un cours d’un Rav prestigieux à domicile !
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Alors parfois, on voit ces juifs revenir à l’occasion de tel évènement tragique ou simplement le jour de Kippour. ‘’LE JUIF DE KIPPOUR’’, ainsi les surnomme t’on. C’est là un mystère. Comment un homme ayant fait le choix de la rupture, sait retrouver le chemin de la synagogue une fois par an. Souvent, il ne comprend pas un mot du texte liturgique, parfois il ne sait plus lire. Mais, il retrouve les mélodies de son enfance ou simplement des hommes et des femmes dont il se sent proche de façon irrationnelle. Pour comprendre ce phénomène, il nous faut analyser de quoi l’homme est composé selon la Tradition d’Israël.

Certes l’homme est fait de chair et de sang, comme les animaux de la Création. Il appartient au monde biologique. Mais ce corps est animé par une NECHAMA, une âme issue du souffle divin NECHIMA. Ancré au fond de son cœur, cette âme aspire à retrouver sa source créatrice. L’homme peut choisir de l’étouffer, pour mieux s’assimiler.
Il sera alors, dans une sorte de mal être. Il sera en décalage total avec son identité profonde. Il peut au contraire l’écouter et tenter de réaliser ses désirs, c’est là le premier pas de la Techouva, le repentir.
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Le Chofar crie ‘’Juifs, réveillez-vous, cessez d’être des ombres pour exister !’’
Mais là ne s’arrête pas le chemin. L’émotion des jours redoutables (Yamim Noraïms) de Roch Hachana et Kippour doit se prolonger et s’exprimer dans un vécu quotidien tout au long des jours de l’année à venir.
Ainsi, chacun d’entre nous pourra vivre avec ses frères la formidable aventure du Peuple d’Israël.
Chana Tova. bonne année
Grand Rabbin Bruno Fiszon, Aumônier du HIA Legouest, Metz