
En hébreu, le mot Korbann (sacrifice) à la même racine que le mot Karov qui signifie "proche". On ne dit d'ailleurs pas offrir un "sacrifice" mais "approcher un sacrifice". La démarche accompagnant le sacrifice que tout juif accomplit, est donc original. Par son geste symbolique, le Juif s'approche de D. et c'est grâce à cette proximité, pendant ce moment exceptionnel que l'homme se permet de remercier, de demander ou bien d'offrir quelque chose à D.
En conservant le sens du sacrifice ainsi, il est aisé de comprendre qu'il existe de nombreuses sortes de sacrifices. Si vis-à-vis d'un homme, nous engageons un dialogue différent selon les circonstances vis à vis de D., ne devrons-nous pas "choisir nos mots", c'est dire "choisir nos sacrifices" en fonction des circonstances ?
A quoi bon parler des sacrifices puisque depuis 70 -date de la destruction du second Temple-, nous ne pouvons lui en offrir ?
Nos Sages nous ont enseignés que ce qui, actuellement, remplace les sacrifices, c'est la prière. Bien que la forme soit différente, l'intention reste la même :
Une approche intime avec D. est le point fondamental qui relie la prière au Korbann.
PYB (image : mes coloriage.com)