21 juin 2010

Ravagé par les flammes

Jeudi 17 juin 10 en fin d 'après-midi, un incendie se déclare dans une synagogue Avenue Victor Hugo à Paris.
Immédiatement alerté par la BSPP (Brigade des Sapeurs Pompiers de Paris) à laquelle il appartient, l'aumônier B. Levy se rend sur place. Sa mission, informer les secours sur la spécificité du lieu et sauver ce qui peut l'être des objets de culte. Devant l'ampleur du sinistre, il appelle en renfort l'Aumônier P.Y. Bauer, son binôme.
Lorsque les deux aumôniers quittent les lieux tard dans la soirée, ils laissent derrière eux de nombreux sacs remplis de livres de prière brulés, et plusieurs rouleaux de la Tora dévastés par les flammes, rassemblés et posés dignement en attendant le lever du jour.
Ils seront enterrés au cours d'une cérémonie, comme le sont des corps ayant perdu la vie.
(Crédit photo PY Bauer /B. Levy trouve un morceau de parchemin sacré, brulé)

17 juin 2010

Hommage à Jean Moulin

C'est à Metz, non loin de là où Jean Moulin est décédé après avoir été arrête et "interrogé" par la Gestapo que le Colonel Eric Galineau, Chef de corps du 2 Régiment et le Grand Rabbin Pierre-Yves Bauer ont rendu hommage à ce grand résistant.

Extrait de l'ordre du jour N°16 du Chef de Corps du 2 RG, ancien rigiment de Jean Moulin, lu durant cette cérémonie :

"Après plus de 60 ans de concorde entre les peuples européens, nous nous devons de perpétuer la mémoire de ces hérauts de la paix mais également celle de tous ces petits, ces humbles, ces anonymes qui partout risquèrent leur sécurité et leur existence pour protéger les hommes, les femmes et les enfants qu’un système impitoyable traquait et exterminait sous le seul prétexte de leur différence, au cours de l’une des plus sombres pages de l’histoire de l’humanité.

Soldat français d’aujourd’hui, nous devons être fiers et dignes de ce noble héritage légué par nos anciens pour que se construise un monde plus juste et plus fraternel. N’oublions jamais, dans nos engagements d’aujourd’hui, où qu’ils soient, que notre force ne trouve sa légitimité que dans le droit que la Nation nous donne de l’appliquer pour une juste cause."
(crédit photo : PYB)

16 juin 2010

Capitaine Marc Bloch, historien militaire et résistant.

Le 16 juin 1944 : Marc Bloch meurt fusillé à St Didier de Formans.

Malgré son âge (53 ans), une polyarthrite invalidante et une famille nombreuse, il a demandé à combattre, se déclarant lui-même « le plus vieux capitaine de l’armée française ». Sa conduite durant la guerre lui vaudra d'être cité à l'ordre du Corps d'Armée. Il voit de très près le naufrage de la III e République. Marc Bloch a tiré de cet événement majeur, qui a bouleversé sa vie, L'Etrange Défaite. Ce livre, qu'il présente comme le témoignage d'un historien, a été publié en 1946.
Il est exclu de la fonction publique par le gouvernement de Vichy en octobre 1940 car juif. Son appartement parisien est réquisitionné par l'occupant, sa bibliothèque expédiée en Allemagne. Il est rétabli dans ses fonctions pour services exceptionnels par le secrétaire d'État à l'Éducation nationale.
Il entre dans la clandestinité fin 1942. En 1943, après l'invasion de la zone sud qui ne le laisse en sécurité nulle part, il s'engage dans la Résistance, dont il devient un des chefs pour la région lyonnaise. Il est arrêté à Lyon le 8 mars 1944, torturé, et meurt fusillé le 16 juin.
(D'après www.wikipedia.fr)

l’Aumônier Général de la Marine à TOULON

A l'occasion d'un séjour à bord du porte-avion Charles de Gaulle, le Rabbin Meyer Malka, l’Aumônier Général de la Marine, a rencontré à Toulon, les aumôniers catholique et protestant ainsi que l'aumônier israélite Ary Samoun.
Il nous parraî opportun de rappeler ici les points fondamentaux suivants :
Sur la mer depuis les côtes de métropole jusqu'en haute mer, l'Etat dispose d'un représentant unique, le préfet maritime. Il est d'abord le garant du respect de la souveraineté et de la défense des intérêts de notre pays. Il veille notamment au maintien de l'ordre public et à une utilisation juste et harmonieuse des richesses de la mer.
En droit, le territoire français s'arrête à 12 milles marins (environ 22 kilomètres) des côtes ou des îles, mais les intérêts de la France vont bien au-delà.
La plupart des activités maritimes, le commerce, la pêche, l'exploitation des fonds marins entre autres, se déroulent en haute mer, tout comme nombre d'activités et de trafics illicites.
La France entend exercer en mer, par les préfets maritimes, toutes les compétences que reconnaît aux états littoraux le droit international.
Texte et photos : Aumônier Ary Samoun

2 juin 2010

Congrès rabbinique annuel

Le congrès rabbinique qui s'est tenu en début de semaine sur deux jours, a aussi été l'occasion pour les aumôniers militaires de rencontrer les autres rabbins et d'échanger. Échanges formels à la tribune aux côtés du Grand rabbin de France Gilles Bernheim (à droite sur la photo), comme pour l'Aumônier Général Haïm Korsia puis l'Aumônier Mikaël Journo (sur la photo à gauche) ou échanges privés lors des moments de convivialité.
L'aumônerie des hôpitaux civils était un des thèmes développés.
Celle-ci a montré un grand dynamisme et une volonté de faire encore plus et mieux pour les patients et leurs familles.
Quant à l'aumônerie israélite des Armées, forte de sa longue expérience dans les hôpitaux militaires, elle peut dans certains domaines apporter beaucoup aux collègues des hôpitaux civils.

26 mai 2010

En avant la musique !

Réunis à Versailles Satory, les aumôniers de la CMIDF on eu le plaisir d’agrémenter leur journée par la visite du musée de la musique miliaire.
Plusieurs milliers de pièces composent la collection et le conservateur un véritable passionné, peut vous raconter l’histoire de chacune d’elle.
Un musée peut connu mais qui mérite une très bonne note !
(Photo PYB)

23 mai 2010

Clin d’œil

Certains régiments sont dissous, d’autres déménagent pour une nouvelle emprise… En un mot, l’Armée de Terre se réorganise.
(Notre photo : Une prestigieuse unité de l’Ile de France prépare son départ.)

17 mai 2010

YAM HATORA


A l'initiative du Rabbin Mickaël Journo, aumônier en RTIDF, s'est déroulé hier une très belle est intéressante manifestation , sur la Seine, à Paris.
A bord de La Louisiane plus d'une vingtaine de conférenciers sont inervenus. Parmi eux plusieurs aumôniers, le Rabbin Philippe Assous, aumônier de l'HIA Bégin , sur «les coutûmes de Chavouot, leur actualité au 21ème Siècle» et le Grand Rabbin Bauer, aumônier général de l'Armée de Terre qui a parlé du bain rituel «une construction qui coule de source».
En fin de journée, les participants ont eu le plaisir d'entendre le Grand Rabbin de Paris David Messas, le Av Beth Din de Paris Rav Yerniyahu M. Kohen, le Rabbin Mickaël Journo et le Grand Rabbin Michel Gugenheim qui a traité de «la fonction du sommeil selon la Kabale».
(Crédit photo : PY Bauer – M. Journo et le pont de La Louisiane)

10 mai 2010

Souvenirs ...

Une réunion des aumôniers israélites à Metz, il y a quelques années ...

30 avril 2010

Tous à Tours

39 avril 10.
Le congrès annuel de l'Aumônerie Israélite des Armées c'est tenu cette semaine, à Tours.
Des quatre armées et des quatre coins de la France, les aumôniers se sont retrouvés à la BA 705 pour des séances de travail et une présentation des missions la base .
C'est là que sont formés les futurs pilotes de chasse de l'Amée de l'Air. A vocation européenne, cette "base-école" forme déjà tous les pilotes belges et de nombreux autres militaires étrangers.
Les avions utilisés pour la formation sont des Alfajet, les fameux avions de la célèbre Patrouille de France.
Les plus hautes autorités civils et militaires de la région ont participé au repas de gala donné à la mairie de ville.
( photo : PY Bauer)

26 avril 2010

La félicité éternelle accessible à tous

21 avril 10.
Le Grand Rabbin Pierre-Yves Bauer, aumônier général de l'Armée de Terre, a été sollicité pour participer à une table ronde sur « liens qui peuvent exister entre le Judaïsme et les grandes religions ». Compte tenu de la distance Paris-Nouméa, il a rédigé un texte pour l'occasion, devant être lu par Monsieur Jacky Sellam, ancien sous-officier et notamment créateur et ancien gérant du magnifique mess de Nouméa, texte dont voici un extrait :

« Je suis l’Eternel ton D.ieu…tu n’auras pas d’autre D.ieu. » ces deux premières paroles forment le credo de base du Judaïsme et il n’est point nécessaire de dire qu’il a été, tout au moins dans son principe, repris par les grandes religions.

La notion de monothéisme s’est répandue parmi les peuples de la Terre et nombreux sont les groupes ethniques à l’avoir accepté, de même, l’infidélité dans la foi de ses pères est considérée, par tous, comme une trahison. Certes, tous les peuples monothéistes ne sont pas juifs mais cela ne les a pas empêché d’accepter le concept de la foi en un D.ieu unique. Rappelons ici, que le judaïsme n’est pas une religion prosélyte et qu’il affirme que la félicité éternelle est accessible aux Juifs comme aux non-Juifs.
...
En ordonnant le respect du Shabbat, dans le 5ème commandement, la Tora fait preuve, une fois de plus, de modernité. Qui, il y a environ 3000 ans, envisageait pour lui-même, ses employés ou ses salariés, un jour de repos hebdomadaire, qui plus est, consacré à la prière et à l’étude des textes fondateurs ? Les rythmes et les enjeux de la société moderne sont inscrits dans ces lignes. »

25 avril 2010

Libération des camps de la mort

25 avril 10. C’est à Sarcelles, près de Drancy lieu de mémoire de la déportation des juifs de France, que le Rabbin Laurent Berros, aumônier des hôpitaux militaires et de la Région Nord a prié sous la présidence de Monsieur François Pupponi Député-maire et de l’Aumônier Général de l’Armée de Terre, en ce dimanche 65 eme anniversaire de la libération des camps de la mort.

Lors de son allocution, Monsieur Pupponi a rappelé la barbarie nazie et le respect dû aux monuments et stèles commémoratives. Les respecter, c’est respecter notre passé et ceux que ces monuments honorent. Il a aussi rappelé le rôle des collaborateurs entre 1940 et 1945 alors que « la République était entre parenthèse ». (Photo : P-Y Bauer)

22 avril 2010

Au Lycée militaire d’Aix- en-Provence

Le lycée militaire d’Aix- en-Provence a organisé une conférence ayant pour thème « le judaïsme n’est-il qu’une religion ? », avec le professeur Jean-Marc Chouraqui de l’Institut universitaire des Etudes et Culture Juive, le rabbin Nissim Sultan d’Aix en Provence et l’aumônier israélite du lycée (voir photo).
Après un apéritif strictement cacher offert aux cadres et participants à la conférence, qui donna l’occasion à l’aumônier d’expliquer le sens de certaines règles alimentaires de la Tora, la conférence débuta devant une assistance de plus d’une centaine de personnes à l’amphithéâtre.

Pour la touche symbolique, une surprise de taille attendait les participants ; la chorale du lycée interpréta un chant en hébreu : « Hévénou chalom halechem / nous apportons la paix sur vous » ! Ainsi soit-il.

21 avril 2010

Gros plan sur un réserviste

Le rabbin de Nantes est un réserviste. Il quitte régulièrement sa belle synagogue (voir photo) pour revêtir l’uniforme et servir dans les armées comme aumônier. En service, il devient un militaire à part entière, sans distinction ni d’uniforme ni de mission.

13 avril 2010

Au 4e Dragon de Carpiagne

Une prise d’arme suivie d’une remise de décoration et d’un repas en plain air, tel fût le programme de la fête du régiment au 4 eme Dragon Carpiagne, non loin de Marseille en ce 21 avril 10.

Le chef de corps rappela à cette occasion le rôle joué par les aumôniers des différents cultes dans l’intégration et le réconfort moral des soldats dans une société marquée par les tensions religieuses et communautaires.

L’Aumônier israélite eu notamment des discussions enrichissantes avec les représentants des associations des anciens combattants ; On évoqua l’apport et le dévouement de la communauté juive dans les différentes guerres du siècle dernier puis on parla d’un projet de conférence sur ce thème. Affaire à suivre…

12 avril 2010

Yom Hashoa


Les communautés juives commémorent aujourd’hui, 12 avril, le Yom Hashoa ; Une journée consacrée au recueillement et au souvenir des six millions de juifs assassinés pendant la seconde guerre mondiale par les nazis.

C’est donc tout naturellement que l’Aumônerie Israélite des Armées c’est associée à la cérémonie organisée au Mémorial de la Shoa, rue Geoffroy l’Asnier à Paris. Le Grand rabbin Haïm Korsia, Aumônier Général, était entouré de nombreux aumôniers, dont ses adjoints terre, mer, et plusieurs aumôniers régionaux.

De très nombreux jeunes aussi étaient là, notamment une classe de jeunes filles, des classes de CM1 et CM2 de l’école Yaguel Yaakov de Montrouge, et des élèves de la Yechiva de la rue Pavé.

Une cérémonie simple, émouvante au cours de laquelle la jeune génération à pris le témoin du souvenir (photo : PYB)

23 mars 2010

Us et coutumes de Pessa'h en Alsace

Après les usages du judaïsme alsacien à Hanouka et Pourim, voici brièvement les minhagim (coutumes) de Pessah.
Préparatifs
En premier lieu, bien entendu il faut penser aux matzoth, les pains azymes. Leur fabrication et leur cuisson commençaient peu après Hanouka. C’est un des rabbins alsaciens qui surveillait les diverses étapes jusqu’à l’emballage des azymes. Autrefois, les matzoth étaient faites dans certaines communautés et vendues aux baal-batim (chefs de famille) avant la fête. On ne connaissait pas la matza shemoura (matza fabriquée avec de la farine dont le blé est surveillé depuis la moisson). Pour le Séder pascal, on utilisait des matzoth plus épaisses, les "mitzvess", que l’on perçait d’un trou pour les reconnaître. Les boulangers spécialisés dans la fabrication des matzoth (Matzebäk) fournissaient toute l’Alsace-Lorraine et la casherouth de leur production n’était mise en doute par personne. Certains produits (huile, sucre) étaient fabriqués aussi avec la surveillance du rabbin.
La semaine de Pessah
II n’y avait pas de Pessah sans Matze Kafé le matin, que l’on mangeait trempé dans un café au lait très sucré.
L’interdiction de manger les légumes secs limitait les repas aux pommes de terre ou aux épinards que l’on faisait couper chez le paysan avec un couteau Yomtefdick ; on mangeait beaucoup d’oeufs durs.
Les ménagères s’ingéniaient à diversifier leurs repas. Entre autres il y avait les Geröshtt Matzes, matzoth revenues dans l’huile ou de la graisse d’oie. Elles étaient le pendant salé des Krimserlich sucrés.
On faisait grand usage de graisse d’oie. Chaque famille gavait une oie que l’on égorgeait pour Hanouka et dont on gardait les cuisses et la poitrine ainsi que la graisse pour Pessah.

Extrait d'un texte publié sur judaisme.sdv.fr et écrit par le Grand Rabbin Max Warschawski. Il était grand rabbin de Strasbourg et aumônier de la garnison de cette ville. / photo : l'ancienne synagogue de strasbourg détruite pendant la guerre 39-45.

15 mars 2010

Un lieu de prière pour tous

Rachi explique que la voix de l'Eternel qui éclatait comme un tonnerre s'arrêtait et ne s'entendait pas au-delà de la Tente d'assignation. Au sens figuré : L'appel de Dieu n'est entendu que de ceux qui sont proches de l'Eternel et qui vient dans une sphère spirituelle animée d'un esprit de sainteté. Ceux qui sont au-dehors, n'entendent rien et ne perçoivent rien.
...
Ceci dit, le Temple demeure néanmoins ouvert à tous les hommes, quelle que soit leur religion. Chacun peut y apporter son offrande (Houlin 13 b). Il est de caractère cosmopolite et le premier mot de la législation le concernant lui confère sa vocation universelle, comme le proclama formellement le prophète Isaïe : "Je les amènerai sur ma sainte montagne, je les comblerai de joie dans ma maison de prières, leurs holocaustes et autres sacrifices seront les bienvenus sur mon autel ; car ma main sera nommée Maison des prières pour toutes les Nations" (LVI,7).

Extrait de " La voix de la Thora" T3 p. 5 du Rabbin E; Munk

24 février 2010

Repas communautaire











Brève :Le repas communautaire organisé par l'Aumônier Serge Dray à Perpignan a eu un franc succès. Les jeunes, notamment, ont apprécié le dynamisme de l'aumônerie et par voie de conséquence ... de leur armée.

Un jeune polytechnicien au 40° R. T.

Au 40° Régiment de Transmissions à Thionville :

Benjamin HEYMANN, qui a intégré l’ X en août, restera huit mois sur site : « je pouvais faire mon stage ailleurs que dans l’armée, mais participer à l’encadrement d’une Formation Générale Initiale (FGI) faisait partie de mes premiers choix et l’un des intérêts de mon école est d’apprendre le fonctionnement des organismes».

Le polytechnicien, à vrai dire, souhaitait en premier lieu partir en Guyane, «mais il y avait trop de demandes !».

Donc ce sera le commandement dans la FGI, ces enseignements de base dispensés à toute recrue qui rejoint l’armée. « Pourquoi ce régiment ? On m’a proposé le 40°RTRS; J’ai appelé des anciens : ils me l’ont recommandé, alors j’ai dit OK !»

Le jeune homme de 21 ans se destine à une profession en lien avec la biologie, ou l’économie (« en fait, je ne sais pas encore trop… »), rien à voir avec la filière en treillis, mais son cursus l’a mené quatre mois à Coëtquidan- Saint-Cyr……

Gérald Rosenfeld Aumônier Régional RTSE