L'observance du Sabbat se présente sous la double face de « Chamor » et « Zakhor », « observer » et « se souvenir », termes employés en tête du quatrième commandement du Décalogue, l'un dans l'Exode, l'autre dans le Deutéronome, et qui, selon la Tradition orale, ont été prononcé
ensembles par le Seigneur au Sinaï. Le premier caractérise le côté « négatif » ou passif, l'abstention de tout travail, le repos, tandis que le second se réfère à la sanctification positive, par les habits sabbatiques et les trois repas obligatoires, par le Qiddouch et la Havdala, par la prière et l' étude de la Tora, de manière à favoriser l'éclosion et l'épanouissement de « l'âme supplémentaire », Nechama Yethèra, dont le fidèle bénéficie en ce jour. Un chômage total est imposé à tous ceux de la maison israélite, y compris les animaux ; et voulu, aussi minime fût-il – frotter une allumette, écrire un mot – équivaudrait à nier l'existence de Dieu Créateur du Monde et Rédempteur, en Égypte, du peuple d'Israël, à laquelle le Sabbat porte témoignage.
Extrait de « Le judaïsme dans la vie quotidienne » p. 78 à 80, Rabbin Ernest Gugenheim

Extrait de « Le judaïsme dans la vie quotidienne » p. 78 à 80, Rabbin Ernest Gugenheim