22 juin 2009

Un Sefer Torah militaire


Renovation d'un Sefer Tora / rouleau de la Tora par un scribe de l'armée israéliènne sous les yeux d'un aumônier israélite français.
Le rouleau sacré, un manuscrit sur parchemin , accompagne les forces; des passages sont lus lors des offices religieux de la semaine et du Chabbat.
Dans une base militaire,Israêl juin 09

18 juin 2009

Les enfants de militaires


Lors de leur pèlerinage de juin 2009 en Israël, les aumôniers israélites ont visité le centre Fanny et Jacob Kaplan, du nom de l'ancien Grand Rabbin de France et de son épouse.
Ce centre, destiné à promouvoir les activités extra-scolaires pour les jeunes israéliens, est présent dans plusieurs villes du pays. Celui visité, fut celui de Haïfa.
Outre les activités culturelles, comme le karaté ou l'aéromodélisme, les activités cultuelles donnent une véritable âme à cette réalisation française en Terre Saînte. Destiné à une population civile, ce centre a montré combien il est important de prendre en charge les adoslescents lorsque leur famille ne peuvent le faire. Tous auront sût transposer et faire des passerelles avec le milieu militaire où nombre de parents n'ont pas la disponibilité qu'ils souhaiteraient avoir avec leurs enfants. Prendre en charge les enfants, c'est les bonifier et c'est aussi permettre aux parents de s'épanouir et d'accomplir au mieux leur mission.

17 juin 2009

Six millions ...

Une émouvante cérémonie du souvenir s'est déroulée à Yad-Vachem le Mémorial de la Shoah à Jérusalem.
En présence du Grand Rabbin de France et d'une importante délégation emmenée par l'aumônier général, nous avons célébré la mémoire des six millions de juifs assassinés pendant la seconde guerre mondiale. Cette émouvante cérémonie organisée et réalisée par l'aumônerie était une façon de rendre hommage à nos anciens et placer notre action au quotidien et nos projets futurs dans le prolongement de nos racines historiques.PYB Juin 09.

12 juin 2009

Visite à Tsahal


Le pèlerinage des aumôniers israélites en juin 2009 en Israël était aussi l'occasion de nombreux échanges avec les aumôniers de Tsahal*.
Piloté par l'Ambassade de France et l'armée israélienne, les rencontres avec les homologues israéliens furent nombreuses et fructueuses.
Parmi les thèmes abordés, nous pouvons notamment citer les techniques d'identification des soldats décédés, les efforts faits pour multiplier les rencontres avec les militaires autour des textes sacrés ainsi que l'organisation de la Cacherout alimentaire (repas cacher) pour l'ensemble des unités de Tsahal.
Au delà des spécificités des armées française et israélienne, des lignes forces et de nombreux points communs ont permis d'apprendre et de progresser.

*Tsahal : Abréviation hébraïque signifiant "Armée de Défense d'Israël"

9 juin 2009

Sur la tombe du Grand Rabbin Emmanuel CHOUCHENA


Moins d'an après son décès, les aumôniers se rendent, à Jérusalem, sur la tombe du Grand Rabbin Emmanuel CHOUCHENA ancien aumônier de l'Ecole Polytechnique pour lui rendre un vibrant hommage.

Le Grand Rabbin Emmanuel CHOUCHENA a été une des figures emblématiques du rabbinat français, grâce à sa brillante intelligence, sa très grande érudition et sa lumineuse présence.
Alors que des centaines de milliers juifs arrivaient soudainement en France, il fallait répondre aux nombreux besoins cultuels de ces familles déracinées. Au sein de la communauté rabbinique de l’époque, le Grand Rabbin CHOUCHENA, aux côtés de son beau père le Grand Rabbin Rahamim NAOURI, président du Tribunal rabbinique de Paris, oeuvrait déjà avec efficacité et compétence au service de la communauté.
Après avoir commencé sa brillante carrière en Afrique du Nord, il rejoint la région parisienne, dans lesquelles il laissa une profonde empreinte, le Grand Rabbin CHOUCHENA donna la pleine mesure de sa personnalité en temps que membre du Beth Din de Paris, mais surtout en tant que Directeur du Séminaire Israélite de France.

Des générations d’élèves rabbins se sont succédées sous sa bienveillante autorité, ont été initiées et formées à leur mission rabbinique par une large connaissance des textes, mais surtout et aussi le Grand Rabbin CHOUCHENA forma ses élèves à l’art subtil de communiquer avec les fidèles grâce à son humour légendaire.
(Source : Consistoire Central)

31 mai 2009

L'Aumônier Claude Gensburger nous a quitté

Nous Apprennons le décès du Rabbin Claude GENSBURGER.
Ancien aumônier concordataire, homme d'une grande culture, il savait porter la
parole du judaïsme aussi bien au sein du judaïsme qu'à l’extérieur.
Diplômé de l'école rabbinique, il a servi avec dévouement l’aumônerie militaire et la communauté de Strasbourg.
Pour beaucoup, il était un peu la mémoire de l’aumônerie.
Il a quitté ce monde dans sa 80ème année mardi 26 mai et a été inhumé le lendemain au cimetière de Westhoffen (Bas-Rhin).

20 mai 2009

Honneur aux anciens


Comme annoncée dans ces colonnes, une cérémonie a été organisée le 26 avril 09 à Thionville en souvenir du Rabbin Henri Lévy.

De nombreux aumôniers militaires ont participés à cet hommage rappelant la mémoire de celui qui fut volontaire aux armées en 1914 et devient aumônier militaire avant de s’illustrer notamment à la bataille de Verdun et à la campagne des Dardanelles.

En photo: Les aumôniers Place Henri Levy à Thionville; Place officiellement nommée ainsi par la municipalité le jour de la cérémonie.

12 mai 2009

La Guerre de 1870 - visites aux ambulances à Metz


La Guerre de 1870 - Le siège de Metz - L'occupation allemande
Après les batailles de Borny et de Gravelotte (14 et 16 août 1870), les blessés affluent ; le grand rabbin de Metz, soucieux de leur assurer les consolations religieuses, fait afficher dans les ambulances l'avis suivant :

AVIS
« Dans les temps ordinaires, rien n'est plus facile pour nous, grâce aux bons soins de l'Administration, que de trouver, dans l'hôpital militaire, les soldats israélites malades. Il n'en saurait être ainsi en ce moment, où les soldats israélites blessés se trouvent disséminés dans de nombreuses ambulances, et où l'Administration ne peut pas établir les listes des différents cultes.
Nous croyons utiles, pour remédier autant qu'il est en nous à cet inconvénient, de porter à la connaissance des blessés qu'il y a des aumôniers israélites attachés à l'armée, que nous faisons nous-mêmes de fréquentes visites aux ambulances et qu'on peut toujours recourir à nous, en s'adressant à notre domicile, rue Taison, 43 ».
Le grand rabbin de Metz
Extrait de « UN GRAND RABBIN FRANÇAIS BENJAMIN LIPMAN » Ed.DURLACHER Paris

7 mai 2009

Alimentation "cacher"

Pour qu'une nourriture soit « cacher », il faut deux conditions : que les produits qui la composent soient "cacher" et qu'ils soient préparés et consommés avec, et dans, de la vaisselle cacher.

Les produits cachers comprennent, à de rares exceptions prêts, les minéraux, les végétaux, les fruits et les légumes. Il y a aussi les poissons qui ont des écailles et des nageoires. Quand aux oiseaux, volailles et viandes ils doivent appartenir à une espèce autorisée par la Tora et avoir été abattus rituellement.

Enfin, certains produits comme les fromages, le vin ou le jus de raisin doivent faire l'objet de surveillance rabbinique.

Au sein de l’armée des "barquettes cacher " sont à la disposition de tout ceux qui en font la demande. Ces barquettes remplacent le plat de résistance et sont complétées au cas par cas selon les disponibilités du moment (légumes crus, fruits, ...). Des fiches explicatives sont également à la disposition du personnel de restauration.

Un ancien pompier invité à la BSPP


Hier, l’aumônier israélite de la BSPP *, B. Levy, à invité son collègue l’Aumônier S. Dray, aumônier à l’Armée de l’Air et ancien pompier volontaire, à «décaler»** avec lui.
Embarqués dans une ambulance (vsav : en photo) de la 7 eme compagnie, ils ont participé au secours de plusieurs personnes. Un jeune homme blessé, une femme sur le point d’accoucher …
Pour la petite histoire, notre aumônier BSPP, en plus de son savoir faire «d’aumônier pompier», à été très utile en faisant office d’interprète trilingue.

* Brigade des Sapeurs Pompiers de Paris
** Partir en mission (étymologie : enlever les cales du véhicule)

5 mai 2009

l'aumônerie à l'hôpital


Se soigner et limiter la souffrance est un acte religieux et la Tora demande de tout mettre en œuvre pour sauver une vie.

Intégrés à la chaîne santé de armées, les aumôniers sont au chevet des patients dès les premiers instants et les accompagnent.

Présents sur le terrain, les aumôniers sont aussi présents dans les hôpitaux militaires. Là, ils sont au service de tout les hospitalisés, militaires et civils.

Pour appeler l'aumônier de l'hôpital, demandez au secrétariat du service ou contactez directement l'aumônerie.

30 avril 2009

La synagogue aux armées



La magnifique synagogue de la rue Chasseloup-Laubat à Paris XVe, du Consistoire Israélite de Paris, est désormais la synagogue aux armées. la première cérémonie militaire y sera célébrée, lundi 4 mai 09 à 18h30, en présence de Monsieur le Grand Rabbin de France et de l'Aumônier Général Israélite .

Cette synagogue inaugurée le 29 septembre 1913 / Eloul 5673 est l'une des dernières synagogues monumentales du XIXe siècle dénommé « l'âge d'or des synagogues » françaises.
Sa grande originalité dont le style est à connotation byzantine, tient à l'utilisation du bois avec un jeu de charpente extraordinaire. "Des poteaux de bois très élancés soutiennent les tribunes, aux balustrades de bois également, et de grands arcs sur lesquels s'appuient les chevrons et les voligeages du toit percé au centre d'une sorte de petite coupole octogonale. Les poutres et les piliers, en s'entrecroisant, forment un réseau harmonieux de lignes et donnent un élancement à l'ensemble qui pourtant ne fait qu'une quinzaine de mètres de haut; cette proportion se retrouve dans chaque côté du plan carré puisqu'ils font environ 13 mètres." (extrait documentation de la synagogue).

Dans le cadre de cette affectation aux armées, notons que son architecte, Lucien Bechmann, s'engagea en 1914, il s'était porté volontaire réserviste il n'avait pas était mobilisé -. Il gravit tous les échelons de la hiérarchie militaire pour terminer lieutenant. Il fut cité pour ses actions d'éclat dans la Somme et pendant la bataille de Verdun, à laquelle il participa dans le 85e Régiment d'artillerie.

23 avril 2009

Bioéthique : Invitation


L’Aumônerie Israélite invite les personnels du Ministère de la Défense au colloque régional qu'elle organise le 19 mai 2009 à l’hôpital militaire Laveran de Marseille, sur le thème « la Bioéthique ».

Un médecin, Général du service de santé des Armées, le Dayan de Marseille et l’Aumônier en Chef, interviendront lors de cette journée, sur les questions suivantes :

- "procréation assistée et mère porteuse",
- "la loi Léonetti"
- "le statut des enfants nés de mère porteuse".

Renseignements : Tel 01 41 93 39 08

Au Lycée Militaire de St-Cyr l'Ecole


Acceptant une proposition de l’aumônier Michaël Dahan, le Chef de Corps du Lycée Militaire de St-Cyr l’Ecole a organisé le 24 mars dernier une rencontre, en soirée, autour du thème «D.ieu a-t-il sa place dans la société ?» destinée aux élèves de seconde, première et terminale. La présence était facultative.
Très intéressé par ce sujet dont l’actualité ne leur a pas échappée, plusieurs dizaines d’élèves sont venus écouter et échanger.
L’aumônier Dahan, en présentant le judaïsme à ceux qui ne le connaissait pas et en développant les principes fondamentaux de notre Foi a essayé de donner à ses jeunes auditeurs, de toutes confessions, des éléments leur permettant de mieux appréhender et mieux vivre leur quotidien. La collation qui était servie montrait, s’il le fallait, que l’on peut aisément joindre la philosophie à l’acte, être croyant sans abandonner la matérialité.

22 avril 2009

Les causeries du Val de Grâce



A l’initiative de l’aumônerie israélite de l’Hôpital d’Instruction des Armées du Val de Grâce, une « causerie » s’est tenue il y a quelques jours autour d’un thème bien triste mais malheureusement d’actualité, «l’approche de la mort sous l’angle des différentes religions».
Bien que souvent traitée par nos aumôniers, ce thème est toujours l’occasion pour le personnel soignant et administratif de découvrir ou d'approfondir les connaissances sur la spécificité du regard du judaïsme à propos de ce sujet délicat auquel la société moderne laisse peu de place, .
Mieux informés et donc mieux formés, ceux-ci peuvent répondre de façon plus juste aux attentes des patients et des familles.
De façon permanente l’aumônerie est à l’écoute de chacun pour répondre dans ce domaine également aux questions qu’on peut lui poser de façon institutionnalisée comme dans le cadre de ces « causeries » ou de façon personnalisée dans le cadre de demande individuelle.

18 avril 2009

Le Rabbin Henri Lévy, Croix de Guerre en 1914


A l'initiative nottament de la Communauté Israélite de Thionville, de la municipalité et de Gérald Rosenfeld, aumônier de la Région Est, une place ainsi qu'un monument seront inaugurés à la mémoire du Rabbin Henri Lévy le 26 avril 09 près de Thionville.


Henri Lévy est né le 7 juin 1883, à Ballbronn dans le Bas-Rhin.
Il est le premier rabbin consistorial à avoir la charge de la communauté de Mascara (Algérie) en 1908. Dès août 1914, volontaire aux Armées, il devient aumônier militaire, participe à la bataille de Verdun et à la campagne des Dardanelles. Il est alors décoré de la Croix de Guerre.

Le 21 septembre 1921, il est nommé rabbin à Thionville. Président des Anciens Combattants de l’Orient de Thionville, il participe à l’inauguration du monument élevé à la mémoire des soldats des Dardanelles, en compagnie du Général Gouraud et de Claude Farère.

Dès l’occupation de la Rhénanie, au printemps 1936, il propose au ministre de la Guerre son engagement en cas de nouvelles hostilités. A partir du mois de septembre 1939, il est aumônier militaire sur le front, aux environs de Forbach, mais il est démobilisé en février 1940, soupçonné à tord de "contacts" avec l'ennemi.

Ensuite, il se retire avec sa famille à Saumur dans le Maine et Loire où il est arrêté par la gestapo le 16 juillet 1942, en même temps que ses deux filles, Marthe et Berthe et une de ses petites nièces. Il meurt assassiné par les allemands, en camps d'extermination.

8 avril 2009

Visite du Gouverneur Militaire de Metz


Le 12 janvier, l’aumônerie régionale a organisé un repas de tradition en l'honeur du nouveau Gouverneur Militaire de la place de Metz, le Général de Corps d’Armée CHINOUILH, et de son épouse.

Le Général de Brigade de Gendarmerie Vanderperre, commandant en second de la région de gendarmerie de lorraine et de la ZDEst, nous fit l’honneur d’être parmi nous ainsi que le colonel Dintinger, colonel adjoint au chef d’état major et son épouse.

Le président du consistoire et Mme Jean-Claude Michel, le président de la communauté de Metz et Mme Tolub, nous firent également joie d’assister à ce repas et de faire connaissance avec les personnalités du monde militaire de la place de Metz.

Bref, une rencontre conviviale avec les aumôniers israélites de la ZDEst ainsi que la joie d’accueillir l’aumônier de la Gendarmerie Nationale, le Rabbin Moché Lewin de Paris qui est resté pour une réunion de travail avec les aumôniers après le repas.

23 mars 2009

Birkat Ha’hama, bénédiction du soleil


La prochaine Birkat Ha’hama aura lieu le mercredi 8 avril 2009. Ce jour coïncidera avec le 14 Nissan, veille de Pessa’h 5769.
La Birkath Ha‘hama est récitée tous les vingt-huit ans, durée du cycle solaire. Selon le Talmud (1), le soleil retrouve alors la position qu’il occupait lorsqu’il a été créé, et la tradition nous apprend qu’il a été créé au moment de l’équinoxe du printemps. Sa création a eu lieu le quatrième jour (2).

(...)
Les astres ont été créés le quatrième jour de la Création (Genèse I, 17), c’est-à-dire un mercredi, raison pour laquelle la birkath ha‘hama est toujours récitée le mercredi.
(...)
Cette bénédiction est récitée aussitôt que possible, dès le lever du Soleil. Les décisionnaires (10) limitent ce moment à 3 heures après le lever du Soleil, car au-delà, le Soleil a sensiblement quitté sa position initiale dans le ciel. Ces heures sont saisonnières. A Nancy, cela correspondra le 08 Avril à 9h30. La Birkat Ha’hama suivra l’office du matin qui aura lieu le 8 Avril 2009 à 7h00 et sera récitée après l’office du matin à 08h30 dans la cour de la Synagogue 19, boulevard Joffre en présence de tous. Cette mitswa exceptionnelle ne doit, eu égard à sa rareté, échapper à personne. C’est pourquoi vous êtes tous invités à participer à cette grande mitswa
Si le ciel est nuageux et que le soleil n’est pas visible on peut réciter cette bénédiction jusqu’à ‘hatsot hayom (milieu de la journée) (11) soit 13h35. Passé ce délai, on ne pourra plus réciter la bénédiction avec le Nom de D.ieu (béchem ou malkhout).

Grand Rabbin Daniel DAHAN
Vous trouverez les explications astronomiques dans l’excellent ouvrage de Roger STIOUI “Mesures juives du temps” paru aux Editions Colbo - Editions du Sceptre.

1 - Berakhoth 59b selon l’enseignement d’Abayé
2 - Genèse I, 14-19
10 - Maguen Abraham ibid ; § 5 ; Levouch ; ,ibid
11 - Suivant l’opinion de la majorité des décisionnaires ( Malbouché Yom Tov ; Noda Biyouda, ‘Hida ; Yaavetz…etc) rapportés par le Rav Tsvi COHEN dans son ouvrage « Birkat Ha’hama ; Halla’hot ouminhaguim hachalem » p 148-153. Telle est aussi l’opinion du Rav Y.M. TOUKHATCHINSKI dans son ouvrage “Sefer tekoufat Ha’Hama Oubirkhata” p 64-65

21 mars 2009

PESSAH



On peut affirmer sans risquer de se tromper que la fête de Pessah est bien la fête la plus importante du calendrier juif. Une preuve à cela nous est donnée en parcourant la Torah où nous remarquons qu'une très grande partie des commandements a un rapport direct avec la sortie d'Egypte, où nous voyons que le plus grand principe de la vie est défendu à chaque page, sur la base de la sortie d'Egypte.
Ce grand principe est bien sûr celui de la liberté.
Prenons le livre de Bérechit -la genèse- qui raconte la Création du Monde. Ce livre nous parle de l'Homme et de ses rapports avec la Nature. L’homme fait partie deVoici la nature qui l'entoure et qui souvent lui impose ses lois. Mais l'homme aussi sait se différencier d'avec la nature en se donnant ses propres règles de vie.
Le livre de Bérechit fait apparaître un certain équilibre existant entre l'homme et la nature avec au milieu le nécessaire présence de D.. . Après la désobéissance du Premier Homme, D... l'interroge et lui dit : "Ayekla -où est tu ? Ce qui signifie "Sais-tu où est ta place ? Sais-tu quel doit être ton rôle sur cette terre ? Sache que tu as été choisi parmi toutes les créatures pour réaliser le bien ici-bas. Certes je t'ai créé à partir de la poussière, mais c’est par mon esprit que j’ai fait l'homme. C'est cette apparente contradiction qui fait de l'homme un être libre.
L’homme bien que lié à la nature, doit savoir ne pas en devenir l'esclave. Bien qu'astreint aux exigences de la nature, il doit savoir maîtriser son essence, d’« ’homme ressemblant à son Créateur, » « n'oublie pas que je t'ai aussi créé à mon image ». Et c'est précisément cette volonté, d'aspirer vers le Bien Suprême en gravissant l'échelle, qui unit la terre au ciel.
Le second livre de la Torah, l'Exode, nous parle de l'homme et de ses rapports avec la société qui l'environne. Cependant il lui est beaucoup moins assujetti qu'il ne l'est envers la nature. Car la nature lui a assigné des lois physiques donc immuables, tandis que dans la société l'homme collabore avec son prochain à l'établissement de lois qui lui conviennent, qui contribuent non seulement à sa sécurité économique et politique, mais aussi à son épanouissement moral. Et c'est en forgeant sa propre personnalité que l'homme devient individu et se distingue de la société.
L’homme demande à la société la sauvegarde de ses intérêts matériels. La société lui accorde des libertés politiques, sociales et économiques. Mais peut-on dire pour autant que l'homme est libre ?
Car ce qui fait la personne humaine ce n'est pas seulement le biologique, le politique, le social ou l'économique, c'est aussi et surtout ce quelque chose d'indéfinissable qui va trouver sa source dans l'Absolu, dans l'idée de D... La vraie liberté est celle qui puise sa force en D.... en ce D... qui est au-dessus des lois qui régissent la nature et qui régissent les hommes.
L’homme pal lui-même, la société par elle- même, ne sont pas capables de garantir la liberté. L’homme est toujours en quête de liberté mais il ne peut la découvrir qu'en la souveraineté de D... Lorsqu'il se reconnaît serviteur de D.... ne risque pas d'être serviteur de la société, serviteur d'autrui.
C'est seulement en se mettant au service de D.... qu'il se rend libre.
Ceci rejoint parfaitement le Midrach qui explique que les versets de la Tora parlant des 10 commandements étaient « harout-gravés- » sur les tables de la Loi. Ce Midrach explique qu’il ne faut pas lire « harout-gravés- , mais" ‘hérout" qui signifie « liberté ». Ce n'est qu'en accomplissant la Torah que l'homme devient libre, qu'il se libère de ses contingences naturelles et de ses réflexes conditionnés. Ce n'est qu'en obéissant à D.... qu'il échappe à sa condition humaine sur le plan individuel comme sur le plan social.
A présent nous comprenons mieux que le 1er des 10 commandements se réfère à la sortie d'Egypte.
« Je suis l'Eternel ton D... qui t'ai fait sortir du pays d'Egypte »
Nous devons à travers Pessah nous souvenir de la sortie d'Egypte, c'est- à dire nous souvenir de l'Existence de D.... si nous voulons sauvegarder notre liberté.
Nous comprenons mieux ainsi la signification du 2eme commandement qu'on peut rattacher au 1er commandement de la manière suivante.
Pourquoi est-il indiqué dans le 1er commandement que D... nous a fait sortir d'Egypte pour que nous n'ayons pas d'autres divinités, il ne s'agit pas là seulement de divinités de bois ou de pierre mais de ces divinités que chacun de nous a, soit à l'intérieur de lui-même en se soumettant à ses penchants naturels, soit dans la société en se soumettant aux lois des autres.
Obtenir notre liberté intérieure et extérieure, telle est la réflexion que doit provoquer en nous la fête de Pessah, fête de la liberté.

Aumônier Claude Zafran (voir aussi http://www.aumonerie-israelite-des-armees.fr )

9 mars 2009

Colloque médical à Lyon




L'Aumônerie israélite des armées a organisé le 24 février 2009 un colloque sur "les effets de la guerre sur le soldat" à l'hôpital Desgenettes de Lyon. Les participants ont été accueillis par le médecin général Escarment. L'aumônier général, le grand rabbin Haïm Korsia a introduit la journée en traitant du thème du retour du soldat du front et a souligné la nécessité pour cet homme d'évacuer la tension et le stress accumulés au moment du combat avant de retourner dans son cadre de vie habituel.
Les intervenants qui se sont succédés : l'infirmier de classe normale Chometon, l'infirmier de classe normale Sampeur et le colonel Saltel, psychiatre, ont chacun apporté un éclairage sur les effets de la guerre qui a été source d'intérêt et a suscité de nombreuses questions.

On a pu entendre entre autres idées que le premier ennemi que doit vaincre le combattant est son propre stress. Ainsi, avant toute confrontation le soldat doit se préparer à le vaincre. Les méthodes utilisées dans le civil pour vaincre le stress sont nombreuses. Hommes de spectacle, politiciens, conférenciers, chirurgiens, astronautes sont tous amenés à adapter ces méthodes à leur métier et à leur propre personnalité. L'Armée Française a développé un savoir-faire spécifique et forme désormais ses unités combattantes à la gestion du stress. Certaines situations sont plus marquantes que d'autres, il arrive même parfois que le vécu d'une scène particulière soit à l'origine d'un traumatisme, c'est le cas notamment lorsqu'un individu a une rencontre réelle avec la mort, dans certaines circonstances cette rencontre peut occasionner un trauma. Les armées sont particulièrement vigilantes à prendre en compte ces états psychologiques pour les traiter au mieux et au plus vite. Le Service de Santé des Armées compte ainsi plusieurs psychiatres et psychologues qui interviennent en tous temps et en tous lieux. Cette nouvelle prise en charge montre à quel point la France tient à se doter d'une armée efficace, humaine et moderne.

Parmi les participants on a pu remarquer la présence du grand rabbin de la région Rhône Alpes, Richard Wertenschlag, aumônier de l'hôpital Desgenettes.
Bravo au rabbin Laurent Berros coordinateur des hôpitaux militaires et à Judah Berdugo, aumônier régional de la zone de défense Sud-Est qui ont assuré un accueil et une logistique sans faille.

Rabbin Alain Sénior