Les Tefilin, à l’instar de la circoncision et du Chabat, sont appelées dans la Tora « Ot – signe » de l’alliance qui unit Israël à Dieu : « Et tous les peuples verront que le Nom de D.ieu repose sur toi » (Deut. XXVIII, 10) – ce verset s’applique, dit Rabbi Eliézer, auxTefilin de la tête (Berakhot 6a). Dans ce même esprit, les Tossafistes (Mena’hot 34b) considèrent que la racine du mot Tefilin est le verbe « Palel » qui signifie argumenter, prouver. Dans le système juridique de la Tora, un témoignage pour être valable, doit reposer au minimum sur deux témoins.
Avec le sceau de la circoncision, indissolublement lié à l’homme en ce qu’il a de plus intime, et les Tefilin, chaque Juif dispose en permanence de deux témoins de son attachement à Dieu et à Son message.
L’avènement d’une solennité religieuse (Chabat ou fête) introduit un nouveau « signe », un troisième témoin, qui le dispense, de ce fait, de mettre en ce jour les Tefilin.
Grand Rabbin Michel Gugenheim
Extrait de « ET TU MARCHERAS DANS SES VOIES » p.115
(Photo : Aumônier militaire, RTSE, priant vétu de ses Tefiline/ crédit photo : PYB)