30 novembre 2010

Réunion du CFIM à Verdun

Dans le cadre du Centre de Formation Initiale des Militaires du rang (CFIM), au 1er Régiment de Chasseurs à Verdun, l'aumônier Régional de la Zone de Défense Est a présenté le rôle des aumôneries au sein de nos armées et plus particulièrement celui de notre aumônerie. Notre mission auprès de nos chefs mais aussi à l'écoute de chacun pour régler les problèmes religieux tels que : repas cachers, les permissions pour les fêtes etc ...
Rendre attentifs nos soldats de la présence d'une très belle synagogue à Verdun et possibilité de faire les tefiloth (prières) et rencontrer nos coreligionnaires de cette petite communauté.

Dans le cadre de ce CFIM, tous les cultes ont présentés leurs activités et leur mode de fonctionnement.

26 novembre 2010

Voyage à Auschwitz ou la fraternité retrouvée

Jeudi 18 novembre 2010, 160 passagers ont embarqué vers Cracovie à bord d’un vol spécial d’Air France affrété par l’Aumônerie israélite des armées et dont l'Aumônier Général, le Grand Rabbin Haïm Korsia est concepteur du projet.
6h30 du matin, à l’aéroport de Roissy-Charles de Gaulle, des collégiennes d’Ohr Sarah, des élèves du lycée militaire de Saint-Cyr, de l’Institut Supérieur de Management Public et Politique mais aussi hommes de culte, hautes personnalités civiles et militaires sont du voyage.
Mais au-delà de l’aspect mémoriel et pédagogique, le point le plus remarquable tient aux symboles forts du voyage. Dans deux autocars, il fut possible à chacun d’assister à la mise des tefillines par les aumôniers israélites, rituel assorti d’explications, mais aussi à la prière du matin. De la lecture de la Torah par Elie Buzin à la amida (prière) par les élèves d’Ohr Sarah en la dernière synagogue d’Auschwitz, de la prière de min'ha à la sonnerie du Chofar dans la nuit de Birkenau, et surtout l’allumage œcuménique de 6 bougies disent la vraie victoire de l’Homme sur la barbarie nazie. « J’essaie de produire de la fraternité, ce qui a été créé ici », explique Haïm Korsia. Et de conclure : « Au moment du premier crime de l’histoire, Caïn dit : suis-je le gardien de mon frère ? La seule réponse, discrète, que j’ai choisie est celle de Joseph : ce sont mes frères que je cherche. La seule tentative de réponse est bien de chercher la fraternité autour de nous ».

Hadassah Eliraz (avec l'aimable autorisation d'Actualité Juive)

(Photo :Prière à la synagogue d'Auschwits par les élèves de l'école Ohr Sarah lors de ce pélérinage)

25 novembre 2010

4ème session de la F. M. I. des aumôniers

Du 18 au 28 octobre 2010, le CISAT (Centre d'Instruction de Santé de l'Armée de Terre) de Metz a accueilli la 4ème session de Formation Militaire Initiale des aumôniers militaires à Montigny-les-Metz. L’aumônerie israélite des armées était représentée par la nouvelle recrue Véronique Dubois, aumônier militaire en charge de l’H.I.A du Val de Grâce.

Réunissant des aumôniers des quatre cultes, cette formation a pour objectif premier de dispenser un enseignement de base, dense et varié, afin de sensibiliser les nouveaux aumôniers à la culture et aux pratiques militaires. La direction du stage était assurée par le commandant Maigret, de l’Ecole du Val de Grâce, responsable du bon déroulement du stage, de la coordination des intervenants extérieurs et des différentes tables rondes. L'encadrement était sous la responsabilité du sergent–chef Malainho, assisté de 6 instructeurs et d’intervenants extérieurs.

A cette occasion, l'aumônier régional Gérald Rosenfeld, aumônier israélite de la région Nord-Est a présenté l'organisation et les actions de notre aumônerie avec cet enthousiasme si appréciable. A son habitude, il a également déployé beaucoup d'attention au bien-être de nos aumôniers mais... pour la dernière fois : désormais, c'est à La Valbonne près de Lyon que devraient avoir lieu les prochaines F.M.I.
V.D

15 novembre 2010

Hommage aux morts pour la France

A l’initiative du Comité du Souvenir et des Manifestations Nationales, la cérémonie annuelle à la mémoire des morts pour la France s’est tenue lundi 8 novembre à 18h30 en la synagogue Chasseloup-Laubat, synagogue aux Armées.
De hauts dignitaires militaires tels le Général Bruno Cuche, Gouverneur des Invalides, des anciens combattants porte-drapeaux, des représentants communautaires parmi lesquels Joël Mergui, président du Consistoire Central, personnalités civiles, diplomatiques, et un public nombreux étaient présents ce soir-là pour rendre hommage aux morts pour la France. Le Grand Rabbin Haïm Korsia, aumônier israélite des armées et de l’armée de l’air, marqua son attachement à cette cérémonie, en étant présent avec une forte délégation d'aumôniers : Meir Israël, Michael Dahan, Chalom Lellouche et Véronique Dubois
.

La dimension œcuménique du souvenir partagé
Après les allocutions de Georges Mezrahi , président de la synagogue et de Maurice Nezri, Grand Rabbin du lieu, un des moments fort fut assurément l’allumage de six bougies à la mémoire des disparus. En effet, la participation de Blaise Rebotier, aumônier catholique de l’hôpital des Invalides et de Véronique Dubois, première femme aumônier israélite des armées plaça cet allumage dans la dimension œcuménique du souvenir partagé certes, mais surtout du vivre ensemble.
Rappelant les enseignements de l’histoire, Haïm Korsia évoqua la personnalité emblématique de Berek Joselewicz, colonel juif de l'armée polonaise qui organisa en 1794 un bataillon juif de cavalerie légère dénommé « bataillon des barbus ». « La particularité de ce bataillon était de respecter les traditions juives, dont la cacherout, le port de la barbe et de ne pas livrer combat le chabbat » souligna-t-il. Et de discerner dans l’engagement de ce coreligionnaire l’incarnation du « parfait symbole des valeurs républicaines, montrant qu'il était possible de concilier ses obligations militaires et ses convictions religieuses et qu'il n'y avait aucune contradiction entre le devoir civil et la foi religieuse ».
La prière pour la république, lue en français par David Messas, Grand Rabbin de Paris, conclut cette cérémonie, s’élevant comme le rappel de la fidélité ontologique des Juifs de France au pacte républicain.

Aumônier Véronique DUBOIS

2 novembre 2010

Journée en souvenir de la Shoa

Il y a quelques jours, le 22 octobre 2010, s'est tenue au 3ème Régiment d'Hélicoptères de Combat à Etain (près de Metz), une Journée de la Mémoire.
Chaque année, à l'initiative de l'aumônerie israélite et de son aumônier régional RTNE, Gérald Rosenfeld, une telle journée est organisée dans une des grandes unités de la région.
Au cours de cette journée, le chef de corps, l'aumônier et les témoins parlent chacun à sa manière d'un aspect de cette grande catastrophe qui s'abbâtit, avec la seconde guerre mondiale, sur le peuple juif.
Cette année, Monsieur Edelstein, qui a miraculeusement survécut à son internement au camp d'extermination d'Auschwich et Monsieur Mariotte Moshé, survivant du camp de Buchenwald, ont raconté avec des mots simples et clairs ce qu'ils ont vécu dans leur propre chaire.
Le Colonel Meyer, Chef de Corps, entouré de ses adjoints, s'est adressé à l'ensemble du régiment réuni pour l'occasion dans l'amphithéâtre, pour tenter de tirer quelques leçons de cette terrible Histoire.
Pour tout renseignements sur l'organisation de ces journées, merci de contacter le :
03.87.15.58.90 (aumônerie régionale de la région Terre Nord-Est)
(crédit photo 3ème RHC)

Ouvrir les portes du ciel

Ainsi la prière est devenue un outil perfectionné, complexe et sophistiqué, capable d'ouvrir les portes du ciel ; ainsi virent le jour des implorations pour les malades et les déshérités réclamant guérison, libération et subsistance ; des confessions pour les âmes tourmentées, assoiffées de cette pureté indispensable au dialogue avec Dieu ; des hymnes de reconnaissance et de gratitude pour les heureux qui ont été exaucés; des chants de louanges et de bénédictions pour les admirateurs de la création, avides d'harmonie, éblouis par l'infinie grandeur de Dieu ; des méditations, enfin, des contemplations, des exercices pour ceux qui croient possible le contact à la fois vivifiant et mortel, avec Dieu, ou encore pour ceux qui prétendent infléchir le cours du destin et exercer un pouvoir quasi créateur sur les choses du monde.

Rabbin Claude Brahami, ancien Aumônier Général
Extrait de "L'arme de la parole" (p. XI), , ed. Sine-Chine, Paris 2007