31 janvier 2013

Hinéni !




Lundi 28 janvier, nombreux étaient les aumôniers venus à Metz pour témoigner leur amitié à Gérald Rosenfeld, aumônier régional de la ZD qui passe le témoin de ses activités à Philippe Choucroun.

Parlant de ce dernier, Haïm Korsia loua "sa capacité à imaginer les efforts à faire pour atteindre les étages supérieurs et à s'appuyer sur ceux qui savent".

En guise d'hommage à Gérald Rosenfeld il évoqua sa disponibilité et sa réactivité qui pourrait désormais être la devise de notre aumônerie : "Hinéni !" (en hébreux : me voici !).
Bruno Fiszon, Grand Rabbin de Metz et aumônier de la garnison, fit les honneurs de la synagogue de Metz aux autorités militaires et aux aumôniers régionaux des autres cultes avant de partager le déjeuner auquel se joignirent des membres de la communauté juive dont le Docteur Jean-Claude Michel président du Consistoire de la Moselle et le Docteur Patrick Lazarus co-président de la communauté de Metz.

Echanges de cadeaux et paroles de Tora ponctuèrent ce moment très enjoué.

La journée fut également l’occasion d’une grande réunion de travail et d’un office à la grande synagogue.

Véronique Dubois Ghidalia


Photo du haut : Le Général gouverneur militaire de Metz Ribayrol au micro, entre les aumôniers Korsia et Rosenfeld. 
Photo de bas :  Invités, secrétaires d'aumôneries, aumôniers au centrecommunautaire de Me tz, lors du repas (devant une magnifique fresque murale).




30 janvier 2013

Le mendiant


Un pauvre homme passait dans le givre et le vent.
Je cognai sur la vitre ; il s’arrêta devant
Ma porte, que j’ouvris d’une façon civile.
Les ânes revenaient du marché de la ville,
Victor Hugo
Portant les paysans accroupis sur leurs bâts.
C’était le vieux qui vit dans une niche au bas
De la montée, et rêve, attendant, solitaire,
Un rayon du ciel triste, un liard de la terre,
Tendant les mains pour l’homme et les joignant pour D.
Je lui criai : « Venez-vous réchauffer un peu.
Comment vous nommez-vous ? Il me dit : « Je me nomme
Le pauvre ». Je lui pris la main : « Entrez, brave homme ».
Et je lui fis donner une jatte de lait.
Le vieillard grelottait de froid ; il me parlait.
Et je lui répondais, pensif et sans l’entendre.
« Vos habits sont mouillés, dis-je, il faut les étendre
Devant la cheminée. « Il s’approche du feu.
Son manteau, tout mangé de vers, et jadis bleu,
Étalé largement sur la chaude fournaise,
Piqué de mille trous par la lueur de braise,
Couvrait l’âtre, et semblait un ciel noir étoilé.
Et, pendant qu’il séchait ce haillon désolé
D’où ruisselaient la pluie et l’eau des fondrières,
Je songeais que cet homme était plein de prières,
Et je regardais, sourd à ce que nous disions,
 Sa bure ou je voyais des constellations.



                                         Victor Hugo – Les contemplations 

29 janvier 2013

Les bénédictions


Les Sages ont enseigné qu’il est interdit de jouir de ce monde sans louer le Créateur (cf. Talmud Berakhot 35a). 

Ainsi, avant de consommer un aliment, avant de respirer un parfum d’une plante aromatique ou d’un fruit odoriférant, on doit prononcer la bénédiction appropriée.

Il existe également des bénédictions qui précèdent l’accomplissement  des Mitsvots, et enfin celles qui, à différentes occasions, expriment une louange à D-ieu.

Pour les aliments, on doit réciter une bénédiction avant et une après en avoir consommé une certaine quantité. La bénédiction qui suit un repas de pain, le birkat hamazone, est, elle, une prescription de la Tora, ainsi qu’il est dit: « Tu mangeras, te rassasieras et tu béniras l’Eternel ton D-ieu du bon pays qu’Il t’aura donné»(Devarim 8-10).

Aumônier Arié TOLEDANO  (RTSE)

28 janvier 2013

Journée internationale de la commémoration de la Shoah


Le jeudi 24 janvier dernier se tenait au Conseil de l’Europe à Strasbourg la journée internationale de la Shoah.
A cette occasion différentes personnalités de cette même organisation s’étaient retrouvées pour un moment de recueillement et pour rappeler notre devoir moral dans la transmission de l’Histoire de ce drame.

Le président du Conseil de l’Europe Jean-Claude Mignon a souligné le rôle capital de son institution dans la mise en garde et la prévention d’un nouveau génocide en Europe et dans le monde.

Les autorités religieuses (voir photo) comptaient le Rabbin Mendel Semmama conseiller près du Conseil de l’Europe, le Rabbin Philippe Choucroun aumônier militaire régional de la zone de défense Est et Renée Gutman, Grand Rabbin de Strasbourg et du Bas-Rhin qui à la fin de la cérémonie a récité un la prière du Kadich à la mémoire des 6 millions de juifs assassinés.                            P.C.

21 janvier 2013

Mystique et Politique


Tous les sophismes, tous les paralogismes de l’action, viennent de ce que nous prolongeons indûment dans l’action politique, une ligne d’action dûment commencée dans la mystique.

Charles Péguy
Une ligne d’action était poussée dans la mystique, avait jailli dans la mystique, y avait pris sa source et son point d’origine. Cette ligne d’action n’était pas seulement naturelle, elle était légitime. La vie suit son train. L’action suit son train. On regarde par la portière. Il y a un mécanicien qui conduit. L’action continue. Le fil s’enfile. Et, continuant, les mêmes personnes, le même jeu, le même appareil, on ne s’aperçoit pas que l’on passe par-dessus ce point de discernement. D’autre part, l’histoire, les évènements ont marché. Et l’aiguille est franchie.

La mystique est devenue politique, ou plutôt la politique s’est substituée à la mystique, la politique a dévoré la mystique. La même action qui était juste, à partir de ce point de discernement, devient injuste.

La même action ne devient pas seulement autre, elle devient généralement son contraire, et c’est ainsi qu’on devient innocemment criminel. Toute la mystique d’Israël est qu’Israël poursuive dans le monde sa retentissante et douloureuse mission…. Je connais bien ce peuple. Il n’a pas sur la peau un point qui ne soit pas douloureux, où il n’y ait point un ancien bleu, une ancienne contusion, une douleur sourde, une cicatrice, une meurtrissure d’Orient ou d’Occident. La Sagesse est aussi une vertu d’Israël.
CHARLES PEGUY
 Extrait de : Notre Jeunesse

14 janvier 2013

Merci

Aumônier Gérald Rosenfeld

Après plusieurs décennies au service des armées, l'Aumônier Gérald Rosenfeld, aumônier régional RTSE, à pris sa retraite.

Pour le féliciter de sa brillante carrière et le remercier pour tout ce qu'il à apporté à l'aumônerie en terme de relations humaines et de professionnalisme, la prochaine réunion régionale qui se tiendra à Metz sera dirigée par l'Aumônier général Haïm Korsia et sera accompagnée d'un repas en présence du commandement de la Région.

 Merci Gérald, longue et heureuse vie !

7 janvier 2013

Eclaire nos yeux


1916 fabrication des casques de tranchée
D.ieu de l’univers, nous invoquons ta miséricorde ; prends pitié de nous ; tu es la source de notre force, le bouclier de notre défense, le rocher de notre salut, le protecteur de notre existence.

Sois loué, Seigneur, par la gloire de tes œuvres et glorifié par les lumières de la création.

Seigneur, notre Dieu, tu nous as toujours aimés avec tendresse et nous avons éprouvé ta paternelle miséricorde. O notre Père, notre Roi, au nom de nos saints patriarches qui t’obéissaient avec tant de confiance, au nom de nos pères auxquels tu as enseigné tes lois immortelles, favorise-nous et dirige nos pensées. Eclaire nos yeux sur ta sainte doctrine, attache nos cœurs à tes commandements ; que nos âmes soient unies pour aimer et révérer Ton nom. Car c’est en Toi que nous fondons nos espérances ; c’est de ton secours, Seigneur, que nous attendons la joie et le contentement.

Extrait du livre de prière "La Tefila du Soldat" Paris 1939
Photo 22 juin 1916 fabrication des casques de tranchée - carte postale ancienne

3 janvier 2013

A 12 ans : la Bat Mizva


La majorité religieuse est acquise, selon la Tora, à 13 ans pour un garçon -c'est la Bar Mitsva-et à 12 ans pour une fille -c'est la Bat Mitsva-. A cet âge, l’un et l’autre deviennent soumis aux prescriptions de la Tora, chacun pour ce qui le concerne.
Lors d’une Bat Mizva, il semble être important pour la jeune fille de marquer la joie qu’elle ressent d’être désormais soumise aux prescriptions de la Tora à l’instar de n’importe quelle adulte. 

Cette importante date à portée religieuse est donc l'occasion d’un repas de fête ou d'une réception à caractère religieux de manière à marquer l’esprit de la jeune adulte. Aussi, le fait que lors de cette réception elle prononce un discours sur le sens que revêt pour elle cette majorité, semble être la formule adéquate.


Aumônier Arié Tolédano (RTSE)

2 janvier 2013

La toile : le pire ou le meilleur ?


Grand Rabbin Haïm Korsia
"L'utilisation de la toile peut être la pire ou la meilleure des choses."

"Avant tout, la modération. On a une chose magnifique dans le judaïsme : la pratique du Shabbat depuis trois millénaires et demi. C'est un moment où l'on arrête de se croire existant parce que l'on est connecté aux autres de manière artificielle.
Un Shabbat, c'est 24 heures où l'on ne répond pas au téléphone, où l'on est déconnecté d'Internet. Et pourtant on vit, on trouve du sens à ce qu'on fait, on rencontre des gens, on reçoit du monde et on retrouve la vérité des liens sans être dans le virtuel. Le fait d'être un jour déconnecté de tout, c'est une sorte de cycle qui nous permet de ne pas être prisonnier de toute cette technologie."

 Extrait d'une interview donnée par le Grand Rabbin Haïm Korsia, Aumônier Général,
 publiée dans Actualité Juive du jeudi 9 février 2012