22 septembre 2011

A la synagogue de Châlons-en-Champagne

Le lundi 20 juin 2011, a eu lieu la visite de la synagogue de Châlons-en-Champagne, en présence d'une remarquable délégation militaire, issue de la 1ère Brigade Mécanisée, du 402e Régiment d'Artillerie et des différents organismes de la Place de Châlons, grâce aux efforts intensifs des O.S.A. respectifs des deux régiments susmentionnés, les Capitaine Meynard et Keller.
Cettecérémonie a débuté par un discours d'accueil et de bienvenue adressé par le président de la communauté, André Chabbat. Ensuite, l'aumônier régional de la Zone de Défense Est, Gérald Rosenfeld, a pris la parole pour introniser l'aumônier Arié Berros et saluer cette initiative unique en son genre dans cette ville.
Puis, le vice-président et le secrétaire de la communauté Georges Rouch ont fait un bref aperçu historique de la communauté juive de Châlons et de la présence juive dans cette ville. " Cette présence juive est très ancienne; … elle remonte probablement à l'époque de Rachi (11e Siècle). On a les traces d'un cimetière juif, … d'un mikvé et d'un quartier juif … En 1875, la communauté de Chalôns s’agrandit et fait construire une synagogue, elle existe toujours".

Enfin, l'aumônier Arié Berros a prononcé un discours sur le thème de la synagogue « lieu de prières, qui favorise aussi la cohésion sociale et qui a un rôle éducatif.

L'aumônier régional, Gérald Rosenfeld, a ensuite montré à l'ensemble de ladélégation militaire en expliquant comment est confectionné et utilisé un rouleau de la Tora.
La cérémonie s'est ensuite conclue par une collation offerte par la communauté de Chalôns. Lors de ce moment conviviale, le Colonel Amelinau, représentant le Général Palasset de la 1ère BM, a affirmé qu'il était honoré de l'invitation de l'aumônier Israélite et a félicité cette initiative

שנה טובה - Bonne année 5772

A l'occasion de la fête de Roch Hachana, l'Aumônerie Israélite des Armées vous souhaite une bonne et douce année 5772.

שנה טובה ומתוקה

Roch Hachana : 29 et 30 septembre 11

Kippour : 8 octobre 11

Soukot : du 13 au 21 octobre 11


5772, déjà !


Le Grand Rabin Haïm Korsia, Aumônier Général, a invité ses proches partenaires, ses aumôniers adjoints et régionaux pour marquer le Nouvel An, Roch Hachana 5772.
Paroles saintes, douceurs et sonnerie du Chofar (corne de bélier), tels était le programme de cette cérémonie conviviale. (Crédit Phot : Moshé Lewin)

16 septembre 2011

La prière du voyage

Deux versets attirent notre attention (Bamidbar 10 - 25, 26) : ils nous rappellent la perpétuelle présence bienfaitrice de D' "Que tes adversaires fuient de devant ta face ... reviens siéger...parmi... Israël".

Quant aux deux lettres "noun" qui encadrent notre texte, elles symbolisent le "Naassé ve Nichma / Nous ferons et nous comprendrons" proclamé par le peuple juif.

Interrompant le récit du voyage dans le désert, notre passage nous montre Moïse faisant "Tefilat Hadere'h / la prière du voyage". En effet, si même dans un contexte où les miracles ne manquent pas - la manne, l'eau, la nuée - la prière reste nécessaire, à plus forte raison lorsque "la main de D' n'est pas visible à l'oeil nu".

- La lettre "noun" est un symbole de délivrance messianique. Le prophète Isaïe s'exclame : "Nahamou Nahamou Ami" "Consolez, consolez mon peuple...".

PY Bauer

15 septembre 2011

Léon KOUTCHOUK du 6eme COMA

Léon KOUTCHOUK est né à Paris le 2 janvier 1910. Il effectue son service militaire en 1930, puis répond à l’ordre de mobilisation, lors de la déclaration de guerre sert au sein du 6ème COMA (Commis et Ouvriers Militaires de l'Administration ). A Semur, le 17 juin 1940, son régiment est contraint de rendre les armes. Il est fait prisonnier de guerre et est envoyé au Frontstalag 192 à Laon puis, au stalag X-B près de Sanbostel, dans le nord-ouest de l’Allemagne, sous le n° de matricule 85782. Libéré pour raison de santé le 18 février 1942, il rejoint la résistance au sein du Bataillon Prosper de Fleurance. Dénoncé par un voisin, il est arrêté, interrogé, transféré au camp de Drancy puis déporté par le convoi N° 73 vers un camps de la mort où il fut assassiné.

L'aumônier Gabriel SEBAG et l’Aspirant Cyril HEMARDINQUER de la 11ème Brigade Parachutiste de Balma, qui a beaucoup œuvré pour la mémoire de Léon KOUTCHOUK, ont participé à la cérémonie, en l'honneur de ce combattant et résistant juif, qui c'est déroulée en début d'année à Lavardens.

14 septembre 2011

Une prière bien construite

En étudiant la construction de la prière, qu'ont fixés nos Sages, nous remarquons qu'elle comporte plusieurs parties, chacune ayant un but précis. Nous en dégagerons les trois parties principales. La première démarche qui ouvre toute prière, consiste à reconnaître D. et à le louer. La reconnaissance de l'existence de D. constitue le fondement même de l'existence de la prière. Les louanges sont une sorte d'entrée en matière par laquelle, d'une certaine façon, nous montrons notre soumission, notre infériorité par rapport au "Roi du Roi des Rois" tout en mentionnant les mérites de nos Pères. Ces derniers nous serons bien utiles dans la deuxième partie de la Prière.

La deuxième partie de la prière est constituée de demandes. Nous prions pour le pardon de nos fautes, nous prions pour une bonne récolte, pour la santé de nos malades, pour la paix dans le Monde. Toute ce dont nous pouvons avoir besoin, qu'il s'agisse d'une question spirituelle ou matérielle. Nous demandons à D. d'exaucer nos prières, mais si nous voyons ou plutôt, si nous croyons voir qu'elles ne se réalisent pas, nous n'oublions jamais que, quoique fasse D., c'est toujours dans notre intérêt qu'il agit, même si nous ne comprenons pas toujours pourquoi. En définitive, nous sommes assurés de bénéficier en permanence de la bénédiction divine. PYB

11 septembre 2011

Décès du Grand Rabbin Abba Samoun

Notre collègue et ami le grand rabbin Abba Samoun, un des doyens du rabbinat français, est décédé en Israël le 7 septembre à Ashdod entouré de tous ses enfants dont notre collègue Ary. Il a notamment été le Rabbin de Troyes pendant plus d'un jubilé, directeur de l'aumônerie des prisons et aumônier militaire pour l'est de la France. Extrait de la lettre de condoléances du Grand Rabbin Haïm Korsia, Aumônier général israélite des Armées:

« Il a été ainsi mon aumônier très présent lors de mon service national et mon patron lorsque je servais la région de Reims. L'affection et le respect que je lui portais étaient immenses. Mon chagrin l'est tout autant.

Il a été une figure très attachante du rabbinat par sa chaleureuse personnalité, sa disponibilité, son sens du service communautaire et son hospitalité digne du patriarche Abraham.

La gentillesse et la disponibilité du grand rabbin Abba Samoun lui ont valu l'attachement et l'affection des fidèles de la communauté juive de Troyes qu'il a accompagnée avec dévouement et constance…

Un véritable berger s'en est allé…. »

Témoignage

Extrait du témoignage de l'Aumônier Claude Hoenel (RTNE - FFECSA) après le décès, le 7 septembre 2011, du Grand Rabbin Abba Samoun, ancien aumônier régional de la RTNE.

ADIEU MONSIEUR LE GRAND RABBIN SAMOUN

... Les souvenirs se bousculent en moi.

Que de moments heureux passés rue des Quinze Vingt à Troyes où pendant plus de 50 ans il a conduit le destin spirituel de cette communauté avec une chaleur, une amitié, une abnégation, grandes qualités parmi tant d'autres…

C'est aussi en tant qu'aumônier que je lui suis redevable. Il m'a guidé dans mes premiers pas, lui qui était un grand aumônier régional à Metz dans les années 1980. Il faisait tout ce qui était en son pouvoir pour aider ses collègues...

C'était un Mensch, que sa mémoire soit bénie.

1 septembre 2011

apporter un sacrifice

En hébreu, le mot Korbann (sacrifice) à la même racine que le mot Karov qui signifie "proche". On ne dit d'ailleurs pas offrir un "sacrifice" mais "approcher un sacrifice". La démarche accompagnant le sacrifice que tout juif accomplit, est donc original. Par son geste symbolique, le Juif s'approche de D. et c'est grâce à cette proximité, pendant ce moment exceptionnel que l'homme se permet de remercier, de demander ou bien d'offrir quelque chose à D.
En conservant le sens du sacrifice ainsi, il est aisé de comprendre qu'il existe de nombreuses sortes de sacrifices. Si vis-à-vis d'un homme, nous engageons un dialogue différent selon les circonstances vis à vis de D., ne devrons-nous pas "choisir nos mots", c'est dire "choisir nos sacrifices" en fonction des circonstances ?
A quoi bon parler des sacrifices puisque depuis 70 -date de la destruction du second Temple-, nous ne pouvons lui en offrir ?
Nos Sages nous ont enseignés que ce qui, actuellement, remplace les sacrifices, c'est la prière. Bien que la forme soit différente, l'intention reste la même :
Une approche intime avec D. est le point fondamental qui relie la prière au Korbann.
PYB (image : mes coloriage.com)