Après les usages du judaïsme alsacien à Hanouka et Pourim, voici brièvement les minhagim (coutumes) de Pessah.
Préparatifs
En premier lieu, bien entendu il faut penser aux matzoth, les pains azymes. Leur fabrication et leur cuisson commençaient peu après Hanouka. C’est un des rabbins alsaciens qui surveillait les diverses étapes jusqu’à l’emballage des azymes. Autrefois, les matzoth étaient faites dans certaines communautés et vendues aux baal-batim (chefs de famille) avant la fête. On ne connaissait pas la matza shemoura (matza fabriquée avec de la farine dont le blé est surveillé depuis la moisson). Pour le Séder pascal, on utilisait des matzoth plus épaisses, les "mitzvess", que l’on perçait d’un trou pour les reconnaître. Les boulangers spécialisés dans la fabrication des matzoth (Matzebäk) fournissaient toute l’Alsace-Lorraine et la casherouth de leur production n’était mise en doute par personne. Certains produits (huile, sucre) étaient fabriqués aussi avec la surveillance du rabbin.
La semaine de Pessah
II n’y avait pas de Pessah sans Matze Kafé le matin, que l’on mangeait trempé dans un café au lait très sucré.
L’interdiction de manger les légumes secs limitait les repas aux pommes de terre ou aux épinards que l’on faisait couper chez le paysan avec un couteau Yomtefdick ; on mangeait beaucoup d’oeufs durs.
Les ménagères s’ingéniaient à diversifier leurs repas. Entre autres il y avait les Geröshtt Matzes, matzoth revenues dans l’huile ou de la graisse d’oie. Elles étaient le pendant salé des Krimserlich sucrés.
On faisait grand usage de graisse d’oie. Chaque famille gavait une oie que l’on égorgeait pour Hanouka et dont on gardait les cuisses et la poitrine ainsi que la graisse pour Pessah.
Extrait d'un texte publié sur judaisme.sdv.fr et écrit par le Grand Rabbin Max Warschawski. Il était grand rabbin de Strasbourg et aumônier de la garnison de cette ville. / photo : l'ancienne synagogue de strasbourg détruite pendant la guerre 39-45.
Préparatifs
En premier lieu, bien entendu il faut penser aux matzoth, les pains azymes. Leur fabrication et leur cuisson commençaient peu après Hanouka. C’est un des rabbins alsaciens qui surveillait les diverses étapes jusqu’à l’emballage des azymes. Autrefois, les matzoth étaient faites dans certaines communautés et vendues aux baal-batim (chefs de famille) avant la fête. On ne connaissait pas la matza shemoura (matza fabriquée avec de la farine dont le blé est surveillé depuis la moisson). Pour le Séder pascal, on utilisait des matzoth plus épaisses, les "mitzvess", que l’on perçait d’un trou pour les reconnaître. Les boulangers spécialisés dans la fabrication des matzoth (Matzebäk) fournissaient toute l’Alsace-Lorraine et la casherouth de leur production n’était mise en doute par personne. Certains produits (huile, sucre) étaient fabriqués aussi avec la surveillance du rabbin.
La semaine de Pessah
II n’y avait pas de Pessah sans Matze Kafé le matin, que l’on mangeait trempé dans un café au lait très sucré.
L’interdiction de manger les légumes secs limitait les repas aux pommes de terre ou aux épinards que l’on faisait couper chez le paysan avec un couteau Yomtefdick ; on mangeait beaucoup d’oeufs durs.
Les ménagères s’ingéniaient à diversifier leurs repas. Entre autres il y avait les Geröshtt Matzes, matzoth revenues dans l’huile ou de la graisse d’oie. Elles étaient le pendant salé des Krimserlich sucrés.
On faisait grand usage de graisse d’oie. Chaque famille gavait une oie que l’on égorgeait pour Hanouka et dont on gardait les cuisses et la poitrine ainsi que la graisse pour Pessah.