28 janvier 2010

Paris le 28 janvier 1871

Alors que les combats se déroulent encore à Blois, que Belfort et Bitche résistent toujours, et que le roi de Prusse s'est fait couronner empereur d'Allemagne dans la galerie des glaces 10 jours plus tôt, le 28 janvier 1871 Paris capitule après 5 mois de siège éprouvant, mettant un terme à la guerre franco-prussienne qui coûte à la France la perte de l'Alsace et de la Lorraine du nord.

La capitale a subi des bombardements quotidiens. Les batteries prussiennes équipées de nouveaux canons Krupp ont d’abord atteint les rues d'Assas et des Feuillantines, le cimetière de Montparnasse et le quartier du Luxembourg. Par la suite, les quartiers du Panthéon, du Val-de-Grâce, de l’Observatoire, de Grenelle et le Quartier Latin ont été touchés. Le viaduc d'Auteuil aussi a servi de cible, tout comme les Invalides transformées en hôpital et l'hôpital de la Salpêtrière, malgré le drapeau de la Convention de Genève visible sur les toits. Les quartiers de la porte Maillot, ainsi que ceux situés entre la porte d'Orléans et la porte de Saint-Cloud et l'ensemble des quartiers de la rive gauche de la Seine ont été endommagés. Les forts de Montrouge, de Vanves et d'Issy sont quant à eux pratiquement détruits...

(Sourcedu texte : Min. Def. / image : Carte récapitulative du siège de Paris, La guerre franco-prussienne de 1870-71, http://antan.unblog.fr)


L'hommage du Président

A quinze kilomètres d’Arras, la colline de Notre Dame de Lorette, fut un des champs de bataille les plus disputés entre octobre 1914 et septembre 1915.
Aujourd'hui, dans un vaste cimetière y reposent 42.970 soldats, inconnus ou identifiés, des deux guerres mondiales et de celle d’Indochine.
Cette semaine, le Président de la république Nicolas Sarkosy, en présence des représentants des aumôneries, a rendu un vibrant hommage à ces hommes morts pour la France

(credit photos : La voix du Nord. En photos l'Aumônier Laurent Berros avec le Président de la République Sarkosy et sa délégation composée de cinq ministres)

27 janvier 2010

Présentation des voeux des aumôneries à Lyon

Comme en chaque début d’année, les aumôniers régionaux des quatre cultes (catholique, protestant, musulman et israélite ) ont présenté leurs vœux au Gouverneur militaire de Lyon ainsi qu’à l’ensemble de la communauté militaire de la Garnison de Lyon le mardi 19 Janvier dernier dans les salons du cercle mixte Bellecour.

Ce fût l’occasion pour notre aumônier régional le Rabbin Judah N. Berdugo, de souligner le travail effectué chaque année par les aumôniers auprès des garnisons, sur le territoire national ou à l’étranger, ainsi que l’ambiance fraternelle qui existe entre les aumôniers des différents cultes. Lors d’un discours éloquent, il exhorta chacun des participants «à l’instar de Moïse, le berger d’Israël, à exploiter la totalité de ses capacités et cela non pour assouvir des ambitions personnelles mais pour exalter la collectivité vers la perfection et le sentiment du devoir accompli».

P. Choukroun

(crédit photo : P. Choukroun / la cérémonie)

25 janvier 2010

Justes parmi les Nations

Pour avoir sauvé la famille de Wolf Borowski pendant la shoa, le docteur Louis Malécot et le commissaire de police Henri Gillot ont été nommé, à titre posthume, Justes parmi les Nations.
La cérémonie s’est déroulée avec leurs petits enfants en présence des délégués régionaux du Comité Français Yad Vashem et présence, notamment, du Rabbin Yoni Krief, aumônier de la garnison de Nantes.
Une phrase, tirée des allocutions de ce jours, les résume : « Ces hommes de grande noblesse d’âme, dont la discrétion fut à la hauteur de leur courage ».
« La cérémonie a permis à Michel Borowski de rappeler que le commissaire de police et le médecin, amis de la famille depuis, étaient des gens simples. Les deux héros de la famille étaient même très pudiques, ne parlant quasiment jamais de ces faits : en juillet 1942, le commissaire apprend qu’une rafle va se produire. Il prévient des familles bauloises d’origine juive. Beaucoup n’y croient pas et ne réagissent pas sur le champ. Entre le 14 et le 20 juillet, 52 membres d’origine juive sont arrêtés, dont 12 enfants, puis déportés le 20 juillet, à Auschwitz. La famille Borowski, un fourreur dont le commerce Le tigre royal est installé avenue de Gaulle, accepte de fuir avec sa femme et son jeune fils de 5 ans, Michel. L’autre fils est à Paris. Le commissaire Gillot prévient le docteur Malécot. Ce dernier va transporter la famille jusqu’à Angers, de nuit, dans une ambulance. La tête du père de famille est bandée, et le fils a un bras dans le plâtre, pour l’occasion ! La famille pourra rejoindre une ville thermale de la Creuse où elle se cachera jusqu’à la fin de la Guerre, avant de revenir. » [Extrait de la presse locale]

22 janvier 2010

Hommage aux libérateurs américains

Une cérémonie religieuse hors du commun, sous la forme d'un concert liturgique, a été organisée à la grande synagogue de Metz pour remercier l'armée américaine. En effet, c'est elle qui a libérée Metz le 22 novembre 1944 après une longue bataille.

Avec cette libération, la synagogue fût restituée à la communauté juive.

L’aumônier régional de la ZDEst chanta avec d'autres ministres officiants, René Jasner de Strasbourg et Michel Heymann de Luxembourg, des textes tirés de la liturgie juives dont les paroles exprimaient la gratitude envers les hommes et le Tout Puissant..

Cette émouvante manifestation été rehaussée par la présence de vétérans américains ayant participé à la libération de Metz, de Monsieur Dominique Gros, maire de Metz, de Monsieur Gilles Bernheim, Grand Rabbin de France et de Monsieur le général de corps d’armée Jean-Loup Chinouilh, gouverneur militaire de Metz commandant la Région Terre Nord Est et de plusieurs de nos aumôniers.

Aumônier Régional G. Rosenfeld

(crédit photos : Etienne Heymann, Le général Chinouilh durant cette cérémonie à la synagogue de Metz ; et une photo d'archive)


19 janvier 2010

Le ministre de la Défense à Nantes

Le ministre de la Défense, Hervé Morin, est venu à Nantes.
Il a été reçu par le Général Maringeot, le préfet de région et le chef de corps du 22eme BIMa.
Il s’est rendu à l’état-major de Force n°2 et au 22e bataillon d’infanterie de marine. Deux unités qui seront dissoutes le 30 juin 2010.
Le ministre se voulait rassurant tout en rappelant que les militaires sont soumis à des mutations fréquentes... et au devoir de réserve. Ceux-ci n’ont donc rien dit. Les personnels civils, en revanche, se disent préoccupés d'un sort encore incertain. « Je comprends l'inquiétude et la souffrance de certains ». Hervé Morin assure que « des outils personnalisés et une gestion individualisée » seront mis en place.
Aumônier Yoni Krief
En photo : Le Ministre de la Défense lors de cette visite, le préfet de région et le Rabbin Yoni Krief, aumônier de la garnison de Nantes.

Exploiter tout son potentiel personnel

« La voie qu’un homme souhaite emprunter, On l’y conduit », (Traité talmudique Makot 10b). Le Maharcha explique que ce qui encourage ainsi l’homme à poursuivre dans sa voie, ce sont en fait les anges créés par l’effet de ses propres actions.
... lorsque l’homme fixe son choix sur la voie qu’il souhaite emprunter, il imprime sur ses forces personnelles un mouvement bien précis au travers duquel celles-ci s’expriment et se manifestent. Et lorsque ses aptitudes sont exploitées dans une direction donnée, elles ne cessent ensuite de se développer davantage et encouragent ainsi l’homme à suivre cette voie – bonne ou moins bonne – qu’il a adoptée !
C’est ainsi que l’on comprend le choix porté sur Moïse pour devenir le berger d’Israël, ce n’est donc pas en vertu d’un remarquable «acte de bravoure», ni par les preuves d’une ferveur religieuse hors norme. C’est qu’en réalité, il avait prouvé sa volonté d’utiliser ses formidables dispositions morales ! .... Moïse avait compris que quelle que soit sa véritable place sur terre, son premier devoir en tant qu’être humain était d’exploiter au maximum son potentiel personnel...
Pour devenir finalement « l’homme de l’Eternel », Moïse sût qu’il devait découvrir et déceler à l’intérieur de lui-même ces qualités morales qui le caractérisaient...
Je tiens à rendre hommage à ceux qui ... on a décelé à l’intérieur d’eux-même les qualités morales qui les caractérisent pour participer au maintien de la paix partout où les armées sont engagées, et qui ont, encore en 2009, payées de leur vie leur engagement au service de notre pays. (Extrait de l'allocution de l'Aumônier yehouda BERDUGO, régional RTSE, Lyon le 19 janvier 10. Photo : Min. Défense)

18 janvier 2010

Un accompagnement dès l'école

Le Mardi 12 Janvier à Toulon, l'Amiral TANGUY, Préfet Maritime, présentait ses vœux.
Lors de son allocution il a notamment remercié l'ensemble des aumôniers et affirmé que leur présence, tant sur terre que sur mer, est plus que nécessaire.
Il a également dit son attachement à avoir des aumôniers au Centre d'instruction Naval qui compte plus de 2000 élèves marins.
(photo : Marine Nationale, la frégate Le Vendémiaire)

13 janvier 2010

Un nouveau "régional" à Lille

Le Rabbin Laurent BERROS coordinateur des aumôniers d'hôpitaux militaires, a été confirmé dans cette fonction et nommé Aumônier Régional de la Région de Lille.
Sa première tournée pastorale sera pour lui l'occasion de faire connaissance avec les Femmes et les Hommes qui composent les unités de cette vaste région et découvrir les spécificités opérationnelles des forces qui y sont stationnées, toutes armées confondues.

12 janvier 2010

L'âge de la retraite

"Et Moïse était âgé de quatre-vingt ans, et Aaron de quatre-vingt-trois ans, lorsqu'ils parlèrent à Pharaon." [Exode 7-7]

Moïse était âgé de quatre-vingt ans:
Abraham avait soixante-quinze ans lorsqu'il fut investi de sa mission historique. "La sagesse est l'apanage des vieillards, les longs jours vont de pair avec la Maison" (Job XII,12).
Les capacités physiques de ceux qui ont la foi en Dieu ne diminuent point avec l'âge. "Ils acquièrent de nouvelles forces, ils prennent le rapide essor des aigles ; ils courent et ne sont pas fatigués, ils vont et ne se lassent point" (Is. XL,31).

(Extrait de "La voix de la Tora" Rabbin E. Munk, Ed. Fontation Levy, Paris. / crédit photo : bulledevie.com)

6 janvier 2010

En préparation ...

Le Rabbin Philippe Assous, aumônier de l'Hôpital d'Instruction des Armées de Begin (Saint-Mandé, région parisienne), nous a confié qu'il est en train de relire les dernières épreuves de son prochain livre. Il aura pour thème les règles religieuses liées à la consommation du lait et de la viande.
Nous attendons la sortie de ce livre avec impatience.
(crédit photo : hellopro.fr "veau fermier élevé au lait entier")

Les jeunes ne peuvent être antisémites

Jeunesse, jeunesse ! souviens-toi des souffrances que tes pères ont endurées, des terribles batailles où ils ont dû vaincre, pour conquérir la liberté dont tu jouis à cette heure. Si tu te sens indépendante, si tu peux aller et venir à ton gré, dire dans la presse ce que tu penses, avoir une opinion et l’exprimer publiquement, c’est que tes pères ont donné de leur intelligence et de leur sang. Tu n’es pas née sous la tyrannie, tu ignores ce que c’est que de se réveiller chaque matin avec la botte d’un maître sur la poitrine, tu ne t’es pas battue pour échapper au sabre du dictateur, aux poids faux du mauvais juge. Remercie tes pères, et ne commets pas le crime d’acclamer le mensonge, de faire campagne avec la force brutale, l’intolérance des fanatiques et la voracité des ambitieux. La dictature est au bout.
Emile ZOLA (1840-1902), extrait de : La vérité en marche. Lettre à la jeunesse, p.48. Paris, E. Fasquette, 1901

1 janvier 2010

Etude : La valeur et le bonheur

La valeur et le bonheur d’une société se mesurent, en réalité, à la place qu’elle attribue à l’individu, qui en est la cellule, la pierre angulaire. Les devises les plus nobles de liberté, égalité, amour, fraternité, ne peuvent résoudre les problèmes de la société si elles n’englobent pas, au départ, une compréhension, une définition précise de la valeur de l’individu, de sa personnalité. Pour le judaïsme, «l’homme est fait à l’image de Dieu» et, par la même, il acquiert toute sa valeur et toute sa dignité.

La première page de la Genèse définit la place de l’homme dans l’univers et la tâche qui lui a été confiée : parachever le monde. «Tu l’as fait presque l’égal des êtres divins ; Tu l’as couronné de gloire et de magnificence. Tu lui as donné l’empire sur les œuvres de Tes mains et mis tout à ses pieds…» (Ps. VIII, 6-7). Cette image divine peut être ternie, corrompue ; elle ne peut jamais être complètement effacée. Des qualités nombreuses ont été accordées à l’espèce humaine dans son ensemble, mais chaque être possède des qualités spécifiques, des forces qui ne se trouvent chez aucun être.

Et c’est pourquoi «l’homme a été créé unique pour t’enseigner que celui qui détruit une seule vie, c’est comme s’il détruisait un univers entier, et que celui qui maintient une seule vie, c’est comme s’il maintenait un univers entier» (Snh. 5a). C’est pour cette raison aussi, parce que tout homme a sa spécificité, que chacun, individuellement, est tenu de proclamer : «C’est pour moi que tout le monde fut créé» (ibid.).
Extrait de « Le judaïsme dans la vie quotidienne », Rabbin Ernest Gugenheim, Albin Michel Paris. (crédit photo : judaisme.sdv.fr)